Des services adaptés à la diversité culturelle qui respectent l’identité sociale

5 octobre 2017

Les personnes racialisées, les femmes, les membres des communautés LGBTQ, les populations autochtones, les personnes ayant un handicap, les jeunes et les personnes âgées, les immigrants et les réfugiés sont à risque accru de souffrir de problèmes de santé mentale et peuvent rencontrer des obstacles systémiques à l’accès aux services et aux traitements.

Même lorsque les traitements et les services sont disponibles, ils ne sont pas toujours adaptés sur le plan culturel. Le personnel a parfois des difficultés à comprendre les valeurs culturelles ou les interprétations différentes vis-à-vis des troubles mentaux ou des maladies mentales. Il peut également exister des barrières linguistiques. Des traitements considérés standards et relativement efficaces par une communauté peuvent ne pas convenir à une autre. Comme le fait remarquer la Commission de la santé mentale du Canada, il ne suffit pas d’offrir une formation sur la diversité. Nous devons veiller à ce que les prestataires de soins de santé « reconnaissent également l’influence des disparités sociales et des déséquilibres de pouvoir sur les relations ». Il faut également des professionnels de la santé qui bénéficient d’une expérience étendue et d’identités sociales différentes pour mieux servir les personnes faisant appel aux services de santé mentale.

Certaines communautés et groupes individuels rencontrent également des problèmes particuliers. Être attentif à ces différences peut s’avérer essentiel lorsqu’il s’agit de reconnaître et de traiter de façon appropriée les problèmes de santé mentale. Par exemple, les soignants doivent tenir compte de différents aspects tels que le genre, l’âge, les facteurs sociaux et culturels, et l’historique personnel. Le racisme est un facteur de risque pour le trouble de stress post-traumatique. La discrimination dont sont victimes les personnes LGBTQ peut avoir un impact sur la santé mentale. Après des siècles de colonialisme et le génocide culturel causé par les pensionnats, les taux de suicide sont plus élevés chez les jeunes Autochtones que chez les autres jeunes. La vision du monde autochtone sur la santé mentale est tout à fait différente du système de santé mentale actuel.

Nous devons faire campagne pour des formations et des services qui reconnaissent les différences de culture, de valeurs et d’expériences vécues de sorte à ce que tous les prestataires reçoivent une formation adaptée, sachent reconnaître les limites de leurs propres connaissances et soient ouverts à poser des questions plutôt que de faire des suppositions.