Vous voulez être un gouvernement féministe? Voici comment y parvenir facilement en trois étapes!
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, les syndicats demandent au gouvernement du Canada de respecter son engagement explicite sur l’application de ses principes féministes.
« Depuis les dernières élections, le premier ministre M. Justin Trudeau a déclaré à maintes reprises son soutien pour l’égalité des sexes et s’est lui-même déclaré féministe », a rappelé Barbara Byers, secrétaire-trésorière, Congrès du travail du Canada. « Mais nous sommes à présent en 2017 et les femmes canadiennes attendent toujours que certains changements fondamentaux aient lieu. »
« Être un gouvernement féministe signifie mettre en œuvre des actions concrètes qui traitent de l’inégalité économique que vivent les femmes canadiennes au quotidien », a déclaré Barb Byers.
Elle a reconnu que le gouvernement Trudeau avait fait quelques progrès, notamment la nomination d’un Cabinet dont 50% des membres sont des femmes, le rétablissement du financement aux organisations de femmes et le lancement d’une enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées. Mais, dit-elle, le gouvernement continue de tergiverser sur plusieurs dossiers importants.
« Le féminisme, c’est passer à l’action. Par conséquent, en cette Journée internationale des femmes, nous demandons à notre gouvernement d’agir sur les trois dossiers suivants en 2017 », a-t-elle ajouté.
1. Déposer un projet de loi sur l’équité salariale proactive.
- L’équité salariale signifie un salaire égal pour un travail de valeur égale. Elle compare la valeur de différentes professions pour remédier à la situation actuelle qui résulte injustement pour les femmes en une baisse des salaires pour les emplois traditionnellement occupés par des femmes.
- Le travail est déjà fait. En 2004, un Groupe de travail sur l’équité salariale a procédé à une étude exhaustive de la question et formulé 113 recommandations concrètes.
- Alors, pourquoi attendre? Le gouvernement du Canada affirme son engagement à déposer un projet de loi, mais pas avant fin 2018. Pourtant, le travail est déjà fait et les syndicats et autres experts sont prêts à aider à rédiger le projet de loi, alors pourquoi attendre? Il faut agir en 2017.
2. Finaliser la mise en œuvre d’un cadre national de services de garde à l’enfance subventionnés.
- Les services de garde permettent aux parents, notamment aux femmes, de travailler. Il nous est utile à tous que les gens puissent aller travailler en sachant que leurs enfants ont un lieu sûr où jouer et apprendre. C’est bon pour les femmes, c’est bon pour les enfants et c’est bon pour l’économie. Mais au Canada, les garderies sont difficiles à trouver et à payer.
- Les libéraux ont promis un nouvel accord sur les services de garde à l’enfance avec les provinces et les territoires. Cet accord, accompagné de transferts de financement aux provinces et aux territoires, est nécessaire pour que les familles canadiennes puissent toutes bénéficier de services de garde de qualité à prix abordable. Il faut agir en 2017.
3. Inclure un congé pour violence conjugale dans le Code du travail.
- La violence conjugale ne reste pas au foyer. Elle suit les gens au travail et menace les emplois et la sécurité. Au Canada, un tiers des travailleuses et travailleurs ont été victimes de violence conjugale au cours de leur vie et plus de la moitié disent avoir été victime d’actes de violence dans ou près de leur lieu de travail.
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Un congé payé pour violence conjugale peut contribuer à améliorer la sécurité des victimes. Cela signifie avoir le temps de consulter la police ou un avocat, ouvrir un nouveau compte bancaire et trouver un nouveau logement, sans craindre de perdre son emploi.
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Le gouvernement du Manitoba a récemment adopté une loi donnant à toutes les travailleuses et tous les travailleurs le droit à cinq jours de congé pour violence conjugale, une première au Canada. À présent, le gouvernement fédéral doit introduire une loi semblable au niveau du Code fédéral du travail. Il faut agir en 2017.
Ce que vous pouvez faire :
- Regardez et partagez notre nouvelle vidéo, qui soulève certains des problèmes mentionnés ci-dessus et montre à quel point le fait de ne pas les avoir encore réglés est ridicule. Utilisez le mot-clic #pourquoiattendre.
- Envoyez un courriel à votre député ou députée au moyen de notre formulaire en ligne très facile à remplir.