Bruske : En cette fin des travaux parlementaires, nous célébrons les progrès réalisés et nous nous apprêtons à lutter encore plus pour les travailleurs en 2023
OTTAWA — La session parlementaire vient de se terminer, et les syndicats du Canada profitent de l’occasion pour célébrer les progrès réalisés cette année dans l’intérêt des travailleurs et travailleuses.
En 2022, de nombreux travailleurs et travailleuses et leurs familles ont croulé sous le poids de l’inflation galopante, de factures d’épicerie exorbitantes, de la stagnation des salaires et du relèvement rapide des taux d’intérêt qui a fait augmenter le coût du logement. Mais les syndicats se sont exprimés d’une voix forte pour rectifier la stratégie de la Banque du Canada consistant à s’obstiner à tenter de juguler l’inflation en haussant les taux d’intérêt, aux dépens des travailleurs et travailleuses.
« Les syndicats du Canada travaillent d’arrache-pied pour prévenir une récession fabriquée de toutes pièces par la Banque du Canada. Il serait dévastateur de mettre des centaines de milliers de personnes en chômage », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
Les syndicats ont incité le gouvernement fédéral à tendre une perche aux familles en difficulté. La collaboration entre le NPD et le gouvernement libéral a permis de réaliser des progrès appréciables, y compris un programme de soins dentaires pour les enfants de familles à faible revenu et une subvention au loyer de 500 $ pour les locataires à faible revenu. Le remboursement de TPS a été doublé, ce qui a soulagé de nombreux Canadiens et Canadiennes. Les syndicats continueront d’appeler à une réforme de l’AE qui est plus importante que jamais au moment où le Canada se trouve au bord d’une récession.
« La collaboration entre les parlementaires des différents partis est la clé des progrès », dit madame Bruske. Elle ajoute que les syndicats du Canada feront des pressions en vue d’un accroissement de la coopération pour relever les défis pressants qui nous attendent.
Les syndicats ont en outre mené la lutte contre la cupidité des entreprises. « Quand les PDG des épiceries trinquent avec leurs actionnaires pour célébrer des profits faramineux alors qu’une famille sur cinq saute des repas pour joindre les deux bouts, il y a quelque chose qui cloche », ajoute madame Bruske. « Nous espérons voir des progrès à cet égard dans les plus brefs délais. L’enquête du Comité de l’agriculture sur les profits des épiceries est un bon premier pas et nous l’accueillons, mais il reste encore beaucoup à faire. »
L’abordabilité n’est pas la seule question dont la population canadienne se préoccupe. Cette année, dans le sillage d’une crise des soins de santé, les syndicats ont aidé à obtenir deux milliards de dollars de fonds supplémentaires pour les soins de santé afin d’aider les gens à accéder aux soins de santé dont ils ont besoin. Cependant, ces fonds ne répondent qu’à la partie émergée de l’iceberg des besoins de notre système de santé.
« Les salles d’urgence débordent d’enfants. Les gens attendent parfois une décennie avant de trouver un médecin de famille. Le personnel de la santé est débordé, sous-payé et épuisé. Nos gouvernements fédéral et provinciaux doivent prendre des mesures d’urgence pour épauler le personnel et voir à ce que toutes les personnes vivant au Canada aient accès aux soins de santé publics de qualité dont elles ont besoin », affirme madame Bruske.
Les personnes fournissant des services de garde d’enfants, leurs syndicats et les personnes qui militent en leur faveur dans tout le pays ont remporté une importante victoire quand le gouvernement fédéral a conclu des ententes sur des programmes de garderies à 10 $ par jour avec toutes les provinces. Madame Bruske a déclaré que « les services de garde à prix abordable aident les parents à avoir un travail rémunéré et à subvenir aux besoins de leur famille et ils donnent aux enfants l’occasion d’apprendre et de grandir dans un milieu favorable ». Il reste à voir à ce que les services de garde soient accessibles et à ce que les personnes qui les fournissent aient de bonnes conditions de travail.
« Nous avons réalisé des progrès, mais nous ne devons pas perdre de vue le prochain grand défi à relever, soit la crise climatique qui continue à menacer les gens au Canada et dans le monde entier », déclare madame Bruske, qui a applaudi à l’investissement de 250 millions de dollars du gouvernement fédéral dans le Centre de formation pour les emplois durables et le Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical. « Nous nous attendons maintenant à ce que les travailleurs et travailleuses aient leur mot à dire et à ce que des investissements significatifs soient effectués dans des emplois durables qui aideront le Canada à atteindre ses cibles climatiques », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, d’importantes victoires ont été remportées en matière de droits des travailleurs et travailleuses en 2022. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, a tenté de priver le personnel de l’éducation à bas salaires de son droit de grève garanti par la Charte et de lui imposer une convention collective. Il a été obligé de faire marche arrière et de reprendre les négociations grâce à la force et à l’unité du mouvement syndical de l’ensemble du Canada.
Les syndicats ont fait avancer à grands pas la législation axée sur les travailleurs et travailleuses. Le projet de loi C-228, qui protégera les pensions durement gagnées en cas de faillite de l’employeur, a été adopté par la Chambre des communes. Nous incitons les sénateurs et sénatrices à ne pas tarder à l’entériner. De plus, le gouvernement fédéral a annoncé une loi anti-briseurs de grève, qui contribuera grandement à rétablir l’équité à la table de négociation. L’année prochaine, nous aurons pour important but de nous assurer que les deux lois soient rapidement mises en vigueur.
« Les syndicats du Canada sont un puissant facteur du bien commun. Ils défendent les travailleurs et travailleuses et militent en faveur de services publics forts, de l’éducation et des soins de santé pour tous », dit madame Bruske. « Nous avons à peine commencé. Cette année, nous avons prouvé que notre mouvement syndical est plus fort que jamais. Nous sommes prêts à faire ce qu’il faut pour faire passer les travailleurs et travailleuses avant tout et réprimer la cupidité des entreprises et l’injustice en 2023 et par après. »
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