la représentation proportionnellee : questions les plus courantes

14 septembre 2016

Quelle est votre position sur la tenue d’un référendum?

Nous croyons à la consultation de tous les membres de la population canadienne. La consultation peut se présenter sous différentes formes, y compris les assemblées publiques locales, les consultations en ligne et en personne et l’engagement de la société civile. Le plébiscite ou référendum est l’une des nombreuses options permettant de sonder la population canadienne. Le mouvement syndical n’a pas encore adopté de position sur la tenue d’un référendum.

Quel serait le coût du changement de système?

L’amélioration de notre représentation et de la reddition de comptes par notre gouvernement est de la plus haute importance pour les Canadiennes et les Canadiens. Pour ce qui est du coût, il y a lieu de consulter Élections Canada. Cela étant dit, l’infrastructure dont Élections Canada a besoin pour tenir nos élections demeurerait inchangée.

Pourquoi ne pas adopter un système de vote préférentiel?

Notre système actuel permet à un parti d’obtenir une majorité des sièges au Parlement sans avoir rallié une majorité des suffrages. Le vote préférentiel ne rectifierait pas ce défaut et pourrait peut-être même l’aggraver. C’est un système déroutant qui n’assure pas une représentation proportionnelle, car les gens ne sont pas nécessairement représentés par leur premier choix, et il favorise le vote stratégique, ce qui est un autre défaut de notre système actuel qui déplaît à de nombreux Canadiens et Canadiennes.

Croyez-vous que le changement serait déroutant pour la population canadienne?

Pas du tout. La majorité des pays semblables au Canada ont instauré une forme de vote proportionnel depuis quelques décennies. Bon nombre de ces pays, y compris l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Écosse et le Pays de Galles, ont une histoire et une culture qui ressemblent à celles du Canada. Ce n’est pas compliqué.

Êtes-vous favorable à toute forme de proportionnelle?

Oui. Nous tenons principalement à faire compter chaque vote et à voir à ce qu’aucun parti ne remporte la majorité des sièges au Parlement s’il n’a pas rallié la majorité des suffrages. Ce n’est que juste.

La RP ne donnera-t-elle pas lieu à des dissensions régionales?

Au contraire, si notre système actuel permet aux partis de remporter tous les sièges dans une région précise même s’ils sont loin d’avoir rallié la majorité des suffrages, la RP attribue 30 % des sièges au parti qui a reçu 30 % des suffrages. Les votes témoigneraient fidèlement de la volonté de l’électorat. Les régions ne pourraient plus sembler n’appuyer qu’un seul parti.

La RP n’affaiblira-t-elle pas la représentation locale?

Pas du tout. Ce qui est merveilleux dans la RP, c’est qu’elle permettrait aux Canadiennes et Canadiens de continuer à élire une députée ou un député de leur circonscription locale comme ils le font actuellement. Outre cette représentation locale, elle leur permettrait de choisir le parti qui correspond le mieux à leur opinion. Il pourrait s’agir du parti auquel appartient la députée ou le député dans certains cas mais non dans bon nombre d’autres.

Comment les candidats sont-ils choisis quand un parti se voit attribuer des sièges en fonction des suffrages qu’il reçoit? 

Il y a quelques options. Celle que nous préférons s’appelle la liste ouverte régionale. Selon cette option, les partis indiquent sur les bulletins les candidats qu’ils ont choisis par région. Les noms des candidats y sont inscrits par ordre de  priorité (p. ex., si un parti a droit à deux sièges, les deux premiers candidats inscrits sont élus) afin d’assurer une pleine reddition de comptes et de voir à ce que les électrices et électeurs sachent qui ils élisent.

Comment les candidats des listes des partis seront-ils choisis?

Il serait judicieux que les partis choisissent les candidates et les candidats qui seront inscrits à leur liste comme ils le font aujourd’hui, soit à l’occasion d’une réunion de mise en candidature ou d’investiture. Toutefois, il appartiendrait à chaque parti de déterminer la procédure qu’il suivrait selon ses statuts établis démocratiquement.

Préférez-vous des listes de parti nationales ou régionales?

Nous préférons un modèle qui donne des listes de parti régionales, c’est-à-dire que l’électorat de Vancouver voterait pour la liste de parti composée de candidates ou candidats de Vancouver. Cela signifierait que l’électrice ou l’électeur élirait toujours une députée ou un député de sa région.

Préférez-vous des listes de parti ouvertes ou fermées?

Nous préférons les listes ouvertes, car elles permettent aux électrices et électeurs de voir qui ils éliraient. C’est une pratique transparente et responsable.

Croyez-vous qu’il devrait y avoir un pourcentage minimal des suffrages qu’un parti serait tenu de rallier pour obtenir des sièges au Parlement?

Oui. Il serait judicieux que le comité parlementaire fixe une proportion minimale raisonnable des suffrages exprimés que les partis seraient tenus d’atteindre pour avoir droit à des sièges au Parlement. Par exemple, le seuil en Nouvelle-Zélande est de 4 %.