
La justice économique exige une vision audacieuse et un investissement dans les soins
Les syndicats du Canada marquent la Semaine de l’égalité des genres de 2025 en incitant à mettre une vision audacieuse de la justice de genre au cœur de notre économie.
« Les syndicats savent que la résilience économique de notre pays dépend du travail des femmes et des personnes issues de la diversité des genres, que ce soit dans nos lieux de travail, à la maison ou dans nos collectivités », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
Malheureusement, les femmes, et particulièrement celles qui sont autochtones, noires, racialisées, nouvellement arrivées au Canada, jeunes, 2SLGBTQIA+ et en situation de handicap, continuent à porter le gros du fardeau de la crise de l’abordabilité.
C’est pourquoi le CTC incite le gouvernement actuel à agir sans tarder pour niveler les iniquités dans notre économie en :
- Investissant dans la valeur du travail des femmes grâce à l’affectation de 20 millions de dollars supplémentaires sur trois ans pour accélérer le travail du Bureau de la commissaire à l’équité salariale. Il s’agit de s’assurer que ce bureau dispose des ressources nécessaires pour assurer la mise en application de la loi, notamment par des examens publics indépendants périodiques et un financement soutenu de l’acquisition des données désagrégées nécessaires pour soutenir les initiatives en matière d’équité salariale.
- Affectant des fonds de fonctionnement de base suffisants à long terme aux organisations militant en faveur des droits des femmes et de l’égalité afin qu’elles aient la stabilité nécessaire pour continuer à fournir des services et à effectuer des recherches et des efforts de défense des intérêts, y compris un investissement initial d’un million de dollars dans des consultations au sujet de l’établissement d’une stratégie nationale sur la main-d’œuvre sans violence fondée sur le genre qui s’attaque aux problèmes du travail précaire, de l’accès à des salaires, avantages sociaux, pensions et soutiens décents ainsi que du recrutement et du maintien en emploi.
- Investissant dans l’infrastructure sociale clé pour freiner l’épidémie de violence fondée sur le genre, notamment en finançant pleinement la continuation du Plan d’action national (décennal) pour mettre fin à la violence fondée sur le genre.
- Modernisant la Loi sur l’équité en matière d’emploi grâce à une affectation de 20 millions de dollars sur les trois prochaines années pour établir :
- un poste de commissaire à l’équité en matière d’emploi (ressemblant au poste de commissaire à l’équité salariale);
- deux nouveaux groupes désignés par la Loi : les Noirs et les personnes 2SLGBTQIA+;
- une collecte et désagrégation des données améliorées appuyant les analyses intersectionnelles et une meilleure compréhension des défis et des obstacles à l’emploi distincts et nuancés auxquels doivent faire face les groupes désignés.
- Affectant 30 millions de dollars sur les trois prochaines années au fonctionnement de la Table sectorielle sur l’économie des soins pour qu’elle réponde de façon valable aux répercussions sexospécifiques de la crise des soins au Canada.
« Tout plan du gouvernement visant à renforcer notre économie qui n’englobe pas des investissements dans les soins et le travail de soins ne permettra pas de voir à ce que tous les travailleurs, et particulièrement les travailleuses, puissent participer pleinement au marché du travail », déclare Siobhan Vipond, vice-présidente exécutive du CTC et membre de la table sectorielle inaugurale sur l’économie des soins.
« Au moment où l’actuel gouvernement s’apprête à déposer son premier budget cet automne, les syndicats du Canada préviennent bien nos dirigeantes et dirigeants fédéraux qu’il est temps de mettre l’égalité des genres au cœur de notre politique budgétaire et de voir à ce qu’elle soit un élément principal du soutien de la croissance économique du Canada », ajoute madame Vipond.