La loi ordonnant le retour au travail porte atteinte aux droits des travailleurs
Le Congrès du travail du Canada condamne la décision du gouvernement du Canada d’adopter une loi ordonnant le retour au travail du personnel du Port de Montréal.
Il est cruellement ironique que cette loi ait été déposée le Jour de deuil national en mémoire des travailleurs et travailleuses morts ou blessés au travail. Les efforts faits par les syndicats pour renforcer les protections des travailleurs et travailleuses sont un élément crucial de la négociation collective et ont été un objet principal du désaccord qui a donné lieu aux actions syndicales au Port de Montréal.
Il est tout à fait hypocrite que le gouvernement déclare être fermement engagé à assurer la libre négociation collective alors qu’il brandit la menace d’imposer de lourdes amendes et sanctions pour l’exercice du droit de grève protégé par la garantie de liberté d’association que comprend la Charte des droits et libertés.
En déposant un projet de loi qui ordonne le retour au travail, le gouvernement fédéral invite tous les gouvernements provinciaux qui ne sont pas disposés à négocier équitablement avec leurs enseignantes et enseignants, leurs infirmières et infirmiers et leurs fonctionnaires à porter atteinte pareillement aux droits que leur assure la Charte.
L’invitation lancée aux parties à conclure une entente à leurs propres conditions sonne faux puisque le gouvernement vient de donner aux employeurs maritimes toutes les incitations possibles à ne pas négocier. C’est d’autant plus grave que la section locale 375 du SCFP a présenté plusieurs offres pour mettre fin à sa grève et reprendre les négociations mais que l’employeur les a rejetées en sachant que le gouvernement imposerait une loi favorisant sa position.
Le Canada a tort de priver des membres de sa population de leurs libertés fondamentales, confirmées par la Cour suprême du Canada, parce que la situation risque de nuire à « la réputation du Canada en tant que partenaire d’échange fiable » sur la scène mondiale. La libre négociation collective est l’essence même de notre démocratie.
En leur nom, nous nous opposons fermement à cette loi qui porte directement atteinte aux droits des travailleurs et travailleuses du Canada.
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