Ça fonctionne, alors on le change : Georgetti critique les changements au Code du travail par des moyens détournés

6 juin 2013
OTTAWA ― Le président du Congrès du travail du Canada a exprimé son indignation quant au moyen détourné du gouvernement conservateur d’intervenir dans les relations de travail et les droits acquis des travailleuses et travailleurs d’adhérer et de demeurer dans un syndicat.

Ken Georgetti réagissait au dépôt du projet de loi C-525, un projet de loi d’initiative parlementaire visant à changer les procédures d’accréditation et de révocation dans le Code canadien du travail, la Loi sur les relations de travail au Parlement et la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique.

« Le Code canadien du travail jouit d’un grand respect et soutien de la part des syndicats fédéraux, ainsi que des employés de la fonction publique fédérale, indique M. Georgetti. Ce soutien résulte du processus tripartite établi depuis des décennies qui sert de mécanisme consultatif pour modifier le Code du travail et son application. »

M. Georgetti demande : « Qui décide des lois dans ce gouvernement? Les changements aux lois du travail relèvent de la responsabilité et des compétences de la ministre du Travail. Il est absurde qu’un député d’arrière-ban, sans aucune expérience en relations de travail ou dans l’application du Code canadien du travail, apporte des changements importants au processus rattaché à l’accréditation et à la révocation des syndicats. Cela envoie un très mauvais message aux parties prenantes. »

M. Georgetti ajoute qu’il n’existe aucun problème sérieux dans les relations de travail fédérales qui nécessite que des modifications soit apportées au Code canadien du travail et aux autres lois fédérales en matière de travail. « Il est totalement inopportun de politiser le processus de modification et de faire fi d’un processus qui a bien fonctionné, obtient le soutien des parties concernées et qui est indispensable aux industries dans le secteur public fédéral, qui sont les principaux moteurs de l’économie canadienne. Ce genre de mesure de la part du gouvernement nuit au processus établi et aura des conséquences imprévues qui engendreront des problèmes pour le gouvernement, les employeurs et les syndicats. »

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site Web : www.congresdutravail.ca. Suivez nous sur Twitter : @CanadianLabour.