Étude et débat approfondis nécessaires avant d’envisager la ratification du PTP

26 janvier 2016

Les syndicats canadiens sont déçus d’apprendre que le gouvernement envisage de signer le Partenariat transpacifique (PTP), une décision qui enclenche un compte à rebours de deux ans avant la ratification de l’accord commercial par le Canada.

Lors d’une rencontre aujourd’hui avec la ministre du Commerce, Chrystia Freeland, le président du Congrès du travail du Canada (CTC), Hassan Yussuff, et plusieurs autres dirigeants syndicaux ont exprimé leurs préoccupations au sujet de l’accord et ont demandé une étude approfondie et des consultations pancanadiennes significatives sur les répercussions potentielles avant d’envisager la ratification.

« Nous sommes déçus de la décision du gouvernement de signer le PTP et avons souligné les nombreux problèmes de cet accord très vaste », a déclaré Hassan Yussuff, président du CTC.

Parmi les préoccupations soulevées par les syndicats, mentionnons :

  • L’accord pourrait avoir des effets dévastateurs sur le secteur canadien de l’automobile.
  • Il confère aux entreprises étrangères installées au Canada plus de pouvoirs de faire venir des travailleurs d’ailleurs au lieu d’embaucher des travailleurs d’ici.
  • Les dispositions relatives aux investissements et aux services affaiblissent la capacité du gouvernement à légiférer dans l’intérêt public.
  • L’accord fera augmenter le prix des médicaments sur ordonnance, compromettra la sécurité alimentaire et portera atteinte à la vie privée.

Le mouvement syndical a clairement fait savoir que l’accord ne doit aucunement être ratifié avant que les Canadiennes et les Canadiens aient été pleinement informés et puissent s’exprimer.

« Le gouvernement indique que l’accord sera débattu pendant deux ans, mais nous devons veiller à ce que ce débat soit éclairé. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement fédéral la mise en œuvre d’une évaluation complète des répercussions potentielles, suivie d’une consultation publique, et ce bien avant que la ratification ne soit même envisagée », a déclaré M. Yussuff.