Ratification de la Convention 98 de l’OIT : les syndicats du Canada incitent le gouvernement à faire la promotion des droits de négociation collective au Canada et à l’étranger

14 juin 2017

Les syndicats du Canada applaudissent au fait que le Canada a ratifié aujourd’hui la Convention 98 de l’Organisation internationale du Travail intitulée Convention sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949.

Cette convention renforce le droit de négocier collectivement et protège tous les travailleurs et les travailleuses contre la discrimination antisyndicale, y compris l’obligation de renoncer à sa qualité de membre d’un syndicat pour obtenir un emploi et le fait de voir mettre fin à son emploi pour avoir participé à des activités syndicales.

« C’est un progrès longtemps attendu et important pour les relations du travail au Canada et cela transmet un message fort au monde entier », a déclaré Hassan Yussuff, président du CTC. « En signant cette convention, le Canada reconnaît enfin le rôle crucial que les syndicats forts et les droits de négociation collective jouent dans la réduction de l’inégalité et l’édification d’une économie plus vigoureuse, juste et inclusive. »

En ratifiant aujourd’hui la Convention 98, le Canada se trouve à avoir ratifié au total les huit conventions considérées par l’OIT comme le minimum des droits fondamentaux dont les gens ont besoin pour défendre et améliorer leurs droits et leurs conditions au travail et pour travailler en toute liberté et dignité.

Les syndicats du Canada s’efforcent de faire ratifier cette convention depuis des décennies mais, depuis 1949, les gouvernements successifs du Canada l’ont refusé. Le Canada est le 165e pays à ratifier la Convention. Les États-Unis, le Mexique et 20 autres pays ne l’ont pas encore ratifiée.

« En ratifiant la Co98, le Canada s’engage non seulement à respecter les droits de négociation collective mais aussi à les faire respecter et mettre en œuvre à l’étranger comme au Canada », a dit M. Yussuff. « Cela nécessite d’encourager et d’aider les gouvernements provinciaux et territoriaux à régler les différends par la négociation plutôt que de neutraliser les droits de négociation collective en prenant des mesures draconiennes telles que l’adoption de lois ordonnant le retour au travail », a-t-il ajouté.