Un sommet s’attaque à l’iniquité croissante au Canada : Les syndicats s’engagent à faire partie de la solution

22 mars 2013
OTTAWA – Plus de 350 leaders syndicaux se sont réunis pendant un sommet d’une journée à Toronto le vendredi 22 mars afin de discuter des moyens par lesquels les membres de leurs organisations peuvent militer en faveur d’une augmentation de l’équité pour tous les Canadiens et les Canadiennes.

« Nous nous sommes rassemblés pour réaffirmer notre résolution à voir à ce que tous les travailleurs et les travailleuses du Canada puissent bénéficier des résultats de leur dur travail », dit Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada. « Le message est que le travail doit être rémunéré de façon équitable et que les droits garantis dans la législation doivent être protégés et élargis », précise-t-il. « L’équité est une valeur canadienne fondamentale. C’est un droit et non un privilège, et nous ferons la promotion de son respect dans tous les coins de notre pays. »

M. Georgetti déclare que les leaders syndicaux trouvent alarmante la mesure dans laquelle les gouvernements réduisent les salaires et la sécurité de la population canadienne. Il signale les décisions du gouvernement fédéral d’accorder de gros allégements d’impôt aux entreprises pendant qu’il réduit des services publics de première ligne, de porter l’âge de la retraite de 65 à 67 ans, de réduire l’accès à l’assurance-emploi et d’entraver la négociation collective. « Les gouvernements et certaines entreprises veulent récompenser la cupidité et négliger les nécessités », de dire M. Georgetti.

« Le récent budget permet aux réductions d’impôt et à la compression des services publics de se poursuivre, mais il n’améliore nullement l’accès des sans-emploi aux prestations d’AE », ajoute M. Georgetti. « Notre message est que les gens doivent recevoir une rémunération équitable contre leur travail et que les droits prévus par la législation doivent être protégés et élargis. »

M. Georgetti indique que les travailleurs et les travailleuses ainsi que leurs syndicats sont bien placés pour faire partie de la solution à apporter au problème de l’iniquité grandissante. « Nous avons contribué à la création d’institutions telles que l’assurance-maladie publique, l’assurance-chômage et le Régime de pensions du Canada. Nous avons aidé à hausser le niveau de vie et à doter le Canada d’une grande classe moyenne en négociant des salaires, des avantages sociaux et des conditions de travail équitables pour des millions de Canadiennes et de Canadiens. » M. Georgetti affirme que cet « avantage syndical » ajoute 793 millions de dollars par semaine à l’économie canadienne.

Il ajoute que le Fonds monétaire international et l’Organisation de coopération et de développement économiques reconnaissent que l’accès répandu à la négociation collective est le seul moyen de bâtir une classe moyenne saine dans un pays. « Les gains réalisés par les membres de syndicats à la table de négociation se répercutent pour créer des communautés plus saines et plus prospères pour tous. »

M. Georgetti dit que les membres de syndicats peuvent être de bons ambassadeurs dans le cadre d’une campagne pour accroître l’équité pour tous les Canadiens et les Canadiennes. « Nous aurons des conversations avec nos membres en milieu de travail. Nous leur demanderons de tendre la main à leurs parents, amis et voisins. »

Après le sommet, le CTC accueillera 1 400 délégués et déléguées à une conférence comprenant des ateliers sur l’organisation et les communications qui est destinée à donner aux membres de syndicats les outils nécessaires pour qu’ils participent au débat public à tous les paliers.

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site Web : www.congresdutravail.ca. Suivez-nous sur Twitter @CanadianLabour.