Protégeons les travailleuses et travailleurs canadiens : le CTC accueille favorablement les surtaxes sur les importations chinoises
Déclaration de Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada
Les syndicats du Canada sont heureux de l’annonce du gouvernement d’imposer des droits de douane sur les importations chinoises, notamment un droit de douane de 100 % sur les véhicules électriques et un droit de douane de 25 % sur l’aluminium et l’acier, ce qui correspond aux mesures prises récemment par les États-Unis. En vigueur à partir du 22 octobre, ces surtaxes signalent l’un des changements les plus importants de notre chaîne d’approvisionnement depuis des décennies et il s’agit d’une étape nécessaire pour protéger l’économie canadienne, nos travailleuses et travailleurs et les investissements que nous avons déjà réalisés dans l’industrie des véhicules électriques (VE).
Cette décision est dans l’intérêt primordial du Canada, surtout pour nos travailleuses et travailleurs. En alignant notre politique sur celle des États-Unis, nous nous opposons à la concurrence chinoise déloyale, qui bénéficie depuis longtemps de la surcapacité, des faibles protections du travail et des normes environnementales défaillantes.
Depuis trop longtemps, les industries canadiennes sont à risque d’une sous-cotation des prix en raison de ces pratiques, et l’annonce d’aujourd’hui indique que le Canada ne tolérera plus cet avantage injuste.
Il ne s’agit pas seulement de protéger nos industries, mais aussi de protéger les emplois canadiens. Alors que l’économie mondiale évolue vers un avenir à faibles émissions de carbone, le secteur des VE représente une énorme occasion de croissance, et le Canada doit être à l’avant-garde de cette transition. En tirant parti du pouvoir de notre main-d’œuvre qualifiée et en prenant des décisions averties comme celle-ci, nous pouvons nous assurer que l’essor des industries carboneutres, comme celle des véhicules électriques, se traduise par de bons emplois syndiqués qui soutiennent les familles canadiennes.
Nous sommes particulièrement encouragés par l’accent mis sur les chaînes d’approvisionnement nationales. Protéger la chaîne d’approvisionnement des VE ici au Canada ne se limite pas à empêcher les importations injustes; il s’agit d’investir dans notre propre capacité d’innover et de fabriquer les technologies durables de l’avenir. Il s’agit de veiller à ce que cette transition économique crée des débouchés pour les travailleuses et travailleurs canadiens, et pas un moyen détourné pour les marchés étrangers d’inonder notre pays de produits de remplacement moins coûteux.
Nous devons cependant continuer à veiller à ce que ces politiques soient appliquées de manière à bénéficier réellement aux travailleurs. Les droits de douane ne suffisent pas – ce changement doit faire partie d’une stratégie plus vaste visant à renforcer la base industrielle du Canada, à favoriser l’innovation et à créer un environnement où de bons emplois syndiqués peuvent prospérer. Les syndicats du Canada continueront de plaider en faveur de politiques qui protègent nos travailleuses et travailleurs et créent des débouchés dans les industries durables, et de veiller à ce que les avantages de cette transition soient partagés équitablement partout au pays. Ensemble, nous pouvons bâtir une économie plus forte et plus durable qui offre de bons emplois et un avenir équitable pour tous.