Un financement spécifique pour les enfants et les jeunes

5 mai 2017

Les problèmes de santé mentale apparaissent souvent pour la première fois dans l’enfance ou à l’adolescence. Intervenir tôt peut dans bien des cas prévenir l’apparition de troubles ou de maladies, ou en réduire les effets. Reconnaitre les signes potentiels de troubles mentaux ou de maladies mentales et avoir le financement adéquat pour traiter et conseiller les jeunes peut donner de meilleurs résultats à long terme pour les individus et réduire les coûts d’ensemble du système de soins de santé et des services sociaux.

L’intervention et le traitement précoces peuvent prévenir la dépression majeure chez les jeunes, sauver des vies en traitant les personnes à risque de se suicider et améliorer les perspectives pour les jeunes ayant des troubles mentaux tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire et les troubles de l’alimentation. Les jeunes appartenant à des groupes racialisés, LGBTQ et autochtones sont potentiellement plus à risque et bénéficieraient encore davantage d’interventions et de traitements précoces.

L’insuffisance de soins de santé adaptés aux jeunes entraine le recours aux services d’urgence en cas de crise. Une étude menée en Ontario a révélé qu’entre 2006 et 2011 le nombre de jeunes ayant des problèmes de santé mentale ayant eu recours aux services d’urgence avait augmenté de 33%. Chaque visite aux urgences met davantage de pression sur le système et illustre l’absence de traitements adaptés et accessibles pour les problèmes de santé mentale et d’abus de substances.

Environ 70% des jeunes ayant des problèmes de santé mentale disent avoir commencé à en ressentir les symptômes dès l’enfance. Soigner les jeunes le plus tôt possible n’est pas seulement bénéfique pour eux, cela peut aussi contribuer à les maintenir hors du système de justice criminelle.

Il reste beaucoup à faire pour améliorer les programmes scolaires, familiaux et communautaires destinés aux jeunes.