À l’approche des fêtes, les Canadiens éprouvent des difficultés après avoir été frappés par des hausses agressives des taux d’intérêt
Bruske : En 2023, le Parlement doit se concentrer sur les véritables causes de l’inflation et s’attaquer à la crise d’abordabilité à laquelle les Canadiens et Canadiennes continueront d’être confrontés.
Les chiffres d’aujourd’hui ne sont qu’une autre preuve que l’inflation ralentit déjà légèrement au Canada. Les syndicats du Canada demandent, une fois de plus, à la Banque de mettre sur pause son cycle de resserrement et d’éviter d’augmenter davantage les taux d’intérêt.
« La hausse rapide et agressive des taux d’intérêt par la Banque aura des répercussions colossales sur les travailleurs et travailleuses et leurs familles. Il se peut que le relèvement des taux finisse par faire disparaître l’inflation de notre économie — mais ce sera un prix exorbitant. Les actions de la Banque pourraient causer une vertigineuse augmentation du chômage et des faillites personnelles et d’entreprises et risquent de déclencher une crise financière », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
La Banque doit laisser la portée des hausses précédentes se faire ressentir avant d’instaurer de nouvelles mesures, ce qui pourrait éviter une néfaste récession. Si la Banque poursuit sur cette voie, elle risque d’affaiblir grandement notre économie et de mettre des centaines de milliers de Canadiens et Canadiennes au chômage.
« Le gouverneur de la Banque du Canada est déterminé à atteindre la cible d’inflation de deux pour cent, sachant très bien que cela entraînerait une hausse du chômage et laisserait les travailleurs et les travailleuses de tout le Canada aux prises avec des difficultés à subvenir à des besoins de base pendant de nombreuses années », ajoute madame Bruske. « Le gouverneur dit qu’il sait que les Canadiens éprouvent des difficultés et qu’ils ressentent toute la pression causée par l’augmentation des taux d’intérêt. Mais les décideurs, y compris le gouverneur Macklem, ne doivent pas oublier que leurs décisions ont de graves conséquences pour les Canadiens et Canadiennes ordinaires, qui risquent de perdre leur maison, car ils n’auront tout simplement plus les moyens de verser les paiements hypothécaires qui ne cessent de monter en flèche. Il ne s’agit pas ici d’un simple débat théorique sur la politique monétaire », précise madame Bruske.
De plus, les travailleuses, les travailleurs et leurs familles continuent de subir une augmentation déraisonnable des prix des aliments et du logement alors que leurs salaires accusent toujours un retard par rapport à l’inflation. Les Canadiens et Canadiennes n’ont pas besoin de voir leurs chèques de paie s’amenuiser encore plus; ce dont ils ont besoin, c’est que le gouvernement joue un rôle en aidant les familles à traverser la crise du coût de la vie.
Les syndicats du Canada exhortent la Banque et le gouvernement du Canada à se concentrer sur le règlement de la crise d’abordabilité actuelle. Ils devraient commencer par réformer le désuet régime d’assurance-emploi et prendre des mesures concrètes visant les profits excessifs et les majorations de prix des entreprises.
« Nous espérons qu’au cours de la nouvelle année, les parlementaires agiront rapidement et feront en sorte que les grandes entreprises profiteuses paient leur juste part tout en s’attaquant au problème que pose le fait que le pouvoir concentré des entreprises leur permet de hausser les prix à leur gré », dit madame Bruske. « Investir cet argent dans des programmes tels que l’assurance-médicaments, les services de garde d’enfants et les soins de longue durée contribuera à alléger certains des coûts auxquels les familles sont confrontées et, en fin de compte, à réduire les effets de l’inflation », conclut madame Bruske.
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