Bruske : La proposition d’Uber sur le travail flexible perpétuerait l’absence de protection des travailleurs des plateformes
OTTAWA – Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, a publié la déclaration suivante au sujet de la proposition d’Uber sur le « travail flexible » :
« Personne ne va travailler en demandant plus d’insécurité et de vulnérabilité. Pourtant, c’est ce qu’Uber offre à ses travailleurs et travailleuses. La géante multinationale leur demande de renoncer à leurs droits de salariés, et c’est injuste.
« Cela porte à se demander à qui appartient le temps de travail. Un chauffeur peut travailler de nombreuses heures pendant qu’il est connecté à l’appli. L’entreprise entend-elle ne le rémunérer que pour une partie de ces heures de travail? Ce serait comme si l’employeur demandait aux membres de son personnel de venir travailler pendant huit heures mais ne les rémunérait que pour ce qu’il considérerait comme du travail productif ou rentable.
« Uber a dicté les conditions d’emploi aux personnes qui travaillent pour elle, leur refilant des coûts comme ceux de l’essence et des réparations d’automobile et se dérobant même à l’obligation de respecter des normes d’emploi de base telles que le salaire minimum et les vacances payées.
« Entre-temps, les lois du Canada privent les personnes travaillant à la demande de l’accès aux prestations de chômage et même de la protection des normes fondamentales du travail.
« C’est ce qui arrive quand les personnes qui établissent les politiques font la sourde oreille aux travailleurs et travailleuses et écoutent plutôt les entreprises et leurs défenseurs. Les travailleurs et travailleuses mal payés et vulnérables en question ne demandent que les mêmes droits et protections que les autres.
« Malheureusement, c’est aussi ce que fait la proposition électorale des conservateurs, qui permet aux géantes sociétés des plateformes numériques de continuer à exploiter les membres les plus vulnérables de la main-d’œuvre de notre pays.
« Les syndicats du Canada défendront tous les travailleurs et travailleuses et s’opposeront à de telles propositions à toutes les étapes.
« Il faut se rendre à l’évidence. Des tribunaux comme ceux de la Californie ont déjà dénoncé des entreprises comme Uber. Celle-ci demande au gouvernement du Canada de couper l’herbe sous le pied des tribunaux, de priver les travailleurs et travailleuses de leurs droits et de graver dans la pierre le statut de second ordre des travailleurs et travailleuses à la demande. Ce n’est pas juste.
« Tous les travailleurs et travailleuses devraient jouir de protections et d’avantages sociaux au travail. Nous exigeons que tous les partis collaborent avec nous pour donner aux personnes travaillant à la demande contre un bas salaire des normes d’emploi équitables et un véritable accès au prestations d’AE et du RPC. »
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