
Jour de deuil 2023 : L’habilitation des travailleurs est la clé de la santé et de la sécurité en milieu de travail
Alors que les syndicats du Canada soulignent le Jour de deuil national, le Congrès du travail du Canada (CTC) veut s’assurer que les travailleuses et travailleurs sont habilités à connaître leurs droits en matière de santé et de sécurité au travail, à défendre les acquis et à utiliser les outils à leur disposition.
Le 28 avril est le Jour de deuil national, une journée de commémoration des personnes décédées ou blessées dans le cadre de leur travail. Le thème de cette année, « Connaissez vos droits, utilisez les outils, défendez nos victoires », vise à soutenir les travailleuses et travailleurs et à leur donner les moyens de participer activement à la santé et à la sécurité en milieu de de travail.
« Les travailleuses et travailleurs méritent de rentrer chez eux en toute sécurité à la fin de leur journée. Nous attendons des employeurs qu’ils fassent leur part pour assurer leur sécurité, en faisant respecter les normes de santé et de sécurité sur le lieu de travail et en fournissant l’équipement et la formation nécessaires, a déclaré Bea Bruske, présidente du CTC. Mais nous voulons que les travailleuses et travailleurs se sentent soutenus dans la défense de leurs droits durement acquis en matière de santé et de sécurité. Nous voulons nous assurer qu’ils sont habilités non seulement à refuser les situations dangereuses, mais aussi à jouer un rôle actif dans le processus visant à protéger leur propre sécurité et celle de leurs collègues. »
Au Canada, il y a eu 1 081 décès en milieu de travail et 277 217 demandes d’indemnisation pour perte de temps acceptées, ce qui représente une augmentation du nombre de cas par rapport à l’année précédente.
« Un décès est déjà un décès de trop et il devrait être logique que les employeurs investissent dans des outils de prévention établis, tels que des comités de santé et de sécurité habilités et bien formés. Pourtant, trop d’employeurs continuent d’ignorer leur obligation légale de fournir des conditions de travail sécuritaires et sont prêts à rogner sur les coûts pour économiser quelques dollars, a déclaré Mme Bruske. Ne vous y trompez pas : nous nous battrons toujours pour défendre les droits des travailleuses et travailleurs, et nous ne reculerons pas devant ceux qui voudraient affaiblir la législation en matière de santé et de sécurité pour faire plaisir aux entreprises. »
Les syndicats canadiens se battent depuis longtemps pour une meilleure application de la législation existante en matière de santé et de sécurité au travail, ainsi que des articles du Code criminel du Canada, dont l’article Westray. Afin de renforcer le pouvoir des travailleuses et travailleurs, il faut d’abord s’assurer qu’ils connaissent leurs droits et qu’ils savent comment les appliquer et les défendre. Les travailleuses et travailleurs doivent également se sentir soutenus dans leur demande d’une meilleure application de la législation sur la santé et la sécurité au travail.
« Le strict minimum n’est pas suffisant, et le nombre obstinément élevé d’accidents et de décès de travailleurs chaque année le prouve. Les employeurs et les gouvernements doivent respecter leur propre obligation de créer des emplois sécuritaires, de dénoncer les tâches dangereuses et de s’inscrire dans une culture de la sécurité et de la prévention. Les travailleuses et travailleurs ne méritent rien de moins », a déclaré Mme Bruske.