Journée des droits de la personne 2024 : Les syndicats du Canada ripostent à la montée de la haine
Les syndicats du Canada marquent la Journée internationale des droits de la personne en incitant les Canadiennes et Canadiens à s’unir pour contester la montée de la haine que répand une extrême droite enhardie.
Depuis la création de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, le Canada a réalisé d’importants progrès en matière de droits de la personne. Le droit à un salaire équitable, le droit à la sécurité au travail et le droit de ne pas faire l’objet de harcèlement et de discrimination sont des droits de toute personne, quels que soient son origine, son identité ou son statut. Bien qu’il y ait encore du pain sur la planche pour ce qui est de garantir à tous ces droits et d’autres droits de la personne, ces droits sont censés permettre à tous de vivre en sécurité, dans le respect et dans la dignité au Canada.
« Cette journée rappelle aux syndicats du Canada leur responsabilité de défendre les valeurs sur lesquelles repose la Déclaration—l’égalité, la liberté et l’équité. Ces valeurs sont au cœur de l’identité de notre mouvement. Mais il ne suffit pas d’appuyer ou même de promouvoir ces valeurs et principes : nous devons combattre activement la normalisation croissante de la haine, du racisme et de la xénophobie et riposter aux atteintes portées aux droits de la personne au Canada », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
Dans l’ensemble du pays, nous continuons à assister à une très inquiétante flambée du discours et du harcèlement haineux. Les forces réactionnaires d’extrême droite, enhardies par un climat de polarisation accrue et alimentées par des politiciennes et politiciens qui sèment la peur, tentent de réduire les droits de la personne durement acquis. Leurs tactiques sont clivantes : elles opposent les travailleuses et travailleurs et les voisines et voisins entre eux en désignant des boucs-émissaires, jouant sur les stéréotypes et alimentant les feux du racisme, de la xénophobie et de la discrimination pour miner la solidarité qui est le fondement même de notre force collective. Le mouvement syndical doit continuer à tenir ferme contre ces forces et maintenir son engagement et son action pour faire régner la sécurité et le respect dans nos lieux de travail, nos syndicats et nos collectivités.
« Aujourd’hui, nous incitons tous les travailleurs et travailleuses—qu’ils soient syndiqués ou non—à s’unir pour se prononcer contre la haine, le racisme et la discrimination. Notre mouvement et notre pays ont lutté longtemps et avec acharnement en faveur de ces droits, et nous ne ferons pas marche arrière maintenant. Chaque étape de progrès a été gagnée grâce à la détermination, au militantisme et à la solidarité. Nous avons fait trop de chemin pour laisser d’autres nous faire reculer, et nous ne faisons pas qu’éviter un recul—nous allons de l’avant, ensemble, parce que la lutte pour ls droits de la personne est loin d’être terminée », a dit Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC.
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