Journée du chandail rose : les enfants 2SLGBTQI+ devraient être libres d’être vraiment eux-mêmes
Les syndicats du Canada marquent la Journée du chandail rose de 2024 en incitant les gouvernements à appuyer la liberté des enfants et les jeunes trans et queer d’être vraiment eux-mêmes.
« Nous nous préoccupons tous du bien-être des enfants. Nous savons par ailleurs que les enfants ont de la difficulté s’ils se sentent différents des autres pendant leur croissance et qu’il importe grandement de se sentir en sécurité et inclus à l’école. Malheureusement, les hommes et femmes politiques conservateurs s’efforcent de rendre la vie encore plus difficile aux enfants et aux jeunes en compromettant la capacité des parents, des proches aidants, des enseignants et des fournisseurs de soins de santé de les aider », déclare Bea Bruske, présidente du CTC. « Les syndicats ont pour raison d’être de défendre les droits humains, tant des autres personnes que de leurs membres. Nous ne nous croiserons pas les bras pendant que les enfants 2SLGBTQI+ voient bafouer leurs droits. »
Madame Bruske ajoute que « les dirigeants politiques ont le choix de faciliter l’intimidation et les préjudices infligés aux enfants et jeunes trans ou de protéger leur sécurité et leur bien-être. »
Depuis un an, nous avons assisté à une augmentation des politiques, des lois et des mesures qui compromettent la capacité des jeunes 2SLGBTQI+ d’apprendre et de s’épanouir dans des milieux sécuritaires et affirmatifs. Même avant cette récente augmentation des politiques nuisibles, les enfants 2SLGBTQI+ avaient des difficultés à l’école. En 2021, la deuxième enquête nationale d’Egale sur l’homophobie, la transphobie et la biphobie dans les écoles au Canada a révélé que :
- Les élèves 2SLGBTQ signalaient plus d’incidents de harcèlement verbal, physique et sexuel homophobe, biphobe et/ou transphobe et d’autres formes d’intimidation ciblée que les élèves hétérosexuels cisgenres;
- 77 % des élèves autochtones 2SLGBTQ s’étaient fait harceler à l’école pendant l’année précédant l’enquête, soit plus que tout autre groupe, et ils étaient plus susceptibles d’indiquer qu’ils avaient sauté des classes parce qu’ils ne se sentaient pas en sécurité;
- Les élèves noirs 2SLGBTQ étaient les plus susceptibles de se faire harceler verbalement au sujet de leur race et d’indiquer qu’ils souhaitaient fréquenter une autre école.
- Au total, 62 % des personnes répondantes 2SLGBTQ ont indiqué qu’elles ne se sentaient pas en sécurité à l’école, par rapport à 11 % des élèves hétérosexuels cisgenres.
« Les récentes modifications apportées aux politiques alimentent la haine, obligeant les enfants et les jeunes 2SLGBTQI+ à cacher leurs identités et à se passer du soutien de leurs enseignants. Ils perdent l’accès à une éducation critique au sujet de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle. Les enseignants ne devraient pas avoir à se battre pour créer des milieux scolaires affirmatifs, inclusifs et accueillants, mais ils se heurtent à une réaction indésirable et bon nombre d’entre eux estiment que cela nuit à l’instauration d’une inclusivité de genre dans l’ensemble de l’école », dit Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC.
En Alberta, par exemple, les parents et les médecins se heurtent à une ingérence du gouvernement qui nuit à leur capacité de fournir des soins de santé de qualité aux enfants et aux jeunes issus de la diversité des genres.
La Journée du chandail rose était initialement une initiative prise dans une école d’une petite ville de la Nouvelle-Écosse en 2007 pour contrer l’homophobie et la transphobie à l’école. Depuis, elle est devenue un mouvement visant à créer un monde plus bienveillant et plus inclusif par la sensibilisation et le financement d’initiatives anti-intimidation.
Cette année, les syndicats du Canada rappellent aux gouvernements que tous les enfants méritent la liberté de croître et de s’exprimer sans craindre l’intimidation, l’ostracisme ou la violence. Il ne faut accepter rien de moins.
Pour manifester notre solidarité aux leaders 2SLGBTQI+, nous incitons les hommes et femmes politiques conservateurs à cesser d’intimider les enfants 2SLGBTQI+ :
- en abrogeant toute loi et annulant toute politique privant les jeunes trans et queer de la capacité d’être en sécurité et de réussir à l’école et dans leur collectivité et
- en collaborant avec les organisations dirigées par des personnes 2SLGBTQI+ à l’identification des ressources éducatives et des pratiques exemplaires pour la création de milieux d’apprentissage accueillants, sécuritaires et inclusifs.
Vous pouvez agir à cette fin! Participez à la campagne de rédaction de lettres Free and Equal Alberta.
*certains des liens ne sont disponibles qu’en anglais