Le 8 mars est un jalon dans la lutte des femmes pour l’équité, l’égalité économique et la justice sociale

4 janvier 2019

Le 8 mars 1975 est la date de la première déclaration des Nations Unies sur la Journée international des femmes (JIF), mais les racines de cette journée remontent aux protestations en 1909 appuyant les travailleuses du vêtement à New York. Les syndicats ont joué un rôle clé dans l’amélioration de la vie des travailleuses – que ce soit dans le cadre du mouvement pour du pain et des roses, par la négociation collective (et les grèves) pour l’obtention de prestations parentales et familiales, en luttant pour l’équité salariale ou en rompant le silence au sujet du harcèlement sexuel et de la violence conjugale.

Célébrée le 8 mars chaque année, la Journée internationale des femmes (JIF) est fondamentalement une protestation politique au sujet des conditions des femmes en milieu de travail et dans la société. La journée s’est déplacée sur le calendrier depuis un siècle et a fini par s’établir au 8 mars en 1975. Ses origines remontent en 1909 aux protestations organisées par le Parti socialiste d’Amérique à New York en l’honneur de la grève des travailleuses du vêtement déclenchée l’année précédente. Les protestations se poursuivirent au cours des années suivantes le dernier dimanche de février pour revendiquer l’amélioration des conditions de travail et l’égalité des droits.

L’idée d’une journée d’action officielle est de Luise Zietz, qui a s’est faite la championne de la cause au cours de la conférence de l’Internationale des femmes socialistes tenue à Copenhague en 1910 de manière à précéder l’assemblée générale de la Deuxième internationale. Des déléguées de 17 pays se sont entendues pour faire annuellement la promotion de l’égalité des droits et du droit de suffrage des femmes. Le 19 mars 1911, des manifestations en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse ont marqué la première journée vraiment internationale. Plus d’un million de femmes et d’hommes se sont rassemblés pour exiger le droit de vote des femmes, leur droit au travail et à la formation professionnelle et l’élimination de la discrimination en milieu de travail.

Pendant la Première Guerre mondiale, les femmes européennes ont manifesté le 8 mars 1914, appelant à la cessation de la guerre et à la solidarité entre les travailleuses et les travailleurs. En 1917, les femmes russes ont déclenché une grève pour du pain et la paix le dernier dimanche de février, qui tombait le 8 mars dans le calendrier grégorien – cet événement marque le début de la révolution russe.

La journée a fini par être fixée au 8 mars en 1975 quand les Nations Unies ont déclaré l’année internationale des femmes (AIF). Au Canada, la JIF et l’AIF ont donné des occasions de revendiquer l’égalité des citoyens, le droit de suffrage, l’équité salariale, des droits liés à la reproduction, des droits des Autochtones, des services de garde à l’enfance ainsi que l’égalité et la justice.

Actuellement, les syndicats collaborent avec des groupes communautaires, des organisations nationales et des partenaires internationaux pour améliorer les conditions des femmes et de leurs familles en leur assurant une équité salariale globale, un programme public national de services de garde à l’enfance, des soutiens en milieu de travail pour les victimes de violence conjugale et l’élimination de la culture de discrimination et de harcèlement.

Les femmes et leurs syndicats croient qu’il  #fautquecabouge et travaillent ensemble pour obtenir un traitement équitable des employeurs et des gouvernements.