Les syndicats du Canada soulignent la Journée du chandail rose en appelant à la fin de la violence et du harcèlement au travail
Les syndicats du Canada soulignent la Journée du chandail rose en demandant au gouvernement fédéral de ratifier la Convention no 190 de l’OIT, une convention mondiale visant à mettre fin à tous les actes de violence et de harcèlement au travail, y compris la violence fondée sur le genre.
Bien que le Canada ait adopté la Convention no 190 en 2019, le gouvernement fédéral n’a pas encore ratifié la convention, ce qui ferait de ce traité mondial une loi.
La Journée du chandail rose est reconnue partout au Canada et dans le monde entier comme une journée où nous réitérons notre engagement envers l’élimination de l’intimidation et du harcèlement dans nos écoles, nos communautés et nos milieux de travail. Cette année, la Journée du chandail rose est l’occasion de travailler ensemble et de traiter chaque personne avec dignité et respect alors que nous tentons tous de surmonter les réalités sans précédent de la pandémie de COVID-19.
« Il n’y a pas de place pour l’intimidation et le harcèlement dans nos syndicats, nos milieux de travail ou nos communautés. Cela comprend l’intimidation homophobe et transphobe », déclare Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC. « La COVID-19 a forcé de nombreux milieux de travail à devenir virtuels, ce qui exacerbé les inquiétudes existantes concernant la violence et le harcèlement en ligne. »
Une étude récente de Statistique Canada intitulée Expérience de la discrimination pendant la pandémie de COVID-19 révèle que trois répondants sur dix ont signalé du harcèlement au travail, tandis que près du tiers de tous les répondants ont signalé des expériences de harcèlement en ligne.
De plus, la même étude indique que 68 % des répondants de genres divers ont signalé des expériences de harcèlement en ligne, tandis que la moitié de tous les répondants noirs et d’origine sud-asiatique ont été victimes de discrimination dans les espaces publics, comme les magasins, les restaurants et les banques.
Les travailleuses et travailleurs qui subissent du harcèlement – y compris de l’intimidation transphobe et homophobe – que ce soit virtuellement ou en personne, peuvent ressentir une pression accrue de ne pas le signaler en raison des insécurités économiques ressenties tout au long de cette pandémie.
« Il est temps pour notre gouvernement de prendre position contre la violence et le harcèlement au travail », indique M. Rousseau. « Le Canada doit joindre les autres États partout au monde qui ont ratifié cette convention et doit consolider l’engagement de notre gouvernement envers le droit à un milieu de travail exempt de violence et de harcèlement pour tous. »
Les syndicats du Canada se sont organisés et ont milité depuis longtemps pour des politiques de lutte contre le harcèlement et des initiatives de sensibilisation au travail qui assurent un milieu de travail plus sécuritaire pour tous. Même en situation de pandémie, les syndicats jouent un rôle de premier plan dans la défense du droit de chaque travailleur et travailleuse à la sécurité au travail. Or, dernièrement, ils ont entrepris un sondage national sur le harcèlement au travail au Canada et ont publié un nouveau Guide des travailleuses et travailleurs en transition.
La Journée du chandail rose a débuté en 2007 dans une petite ville de la Nouvelle-Écosse comme initiative pour lutter contre l’homophobie et la transphobie. Depuis, cette journée est devenue une célébration mondiale de toutes les identités et inclut des participantes et participants de partout au monde. Vous en apprendrez davantage sur les débuts de la Journée du chandail rose ici (en anglais).
Pour montrer votre soutien virtuel, téléchargez une photo de vous-même, de votre milieu de travail ou de votre communauté avec les mots-clics #JournéeDuChandailRose et #EntraidonsNous. Assurez-vous d’inclure un message contre l’intimidation sur vos plateformes de médias sociaux.