Cette élection, rendons justice aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées
Dimanche, le Congrès du travail du Canada (CTC) se joindra à des milliers de Canadiennes et de Canadiens pour marquer la journée du 4 octobre et honorer les femmes et filles autochtones portées disparues et assassinées.
Partout au pays, le mouvement syndical se joindra aux familles et aux organisations autochtones et de femmes lors de vigiles et d’événements en soutien au mouvement Sœurs par l’esprit.
La GRC estime maintenant à plus de 1 100 le nombre de femmes et de filles autochtones portées disparues ou assassinées, mais plusieurs s’accordent pour dire que le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé.
Cette violence disproportionnée vécue par les femmes autochtones du Canada a attiré l’attention de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, qui a reproché l’inaction du gouvernement canadien.
Le CTC soutient l’appel en faveur d’une enquête
Barbara Byers, secrétaire-trésorière du CTC, a indiqué que la crise ne figure peut-être pas parmi les préoccupations de Stephen Harper, mais elle fait bien partie de celles des syndicats.
« Le CTC et ses affiliés croient qu’une enquête publique s’impose afin de commencer à réparer les injustices et de permettre aux familles des personnes disparues et assassinées de peut-être tourner la page, a déclaré Mme Byers. Cette élection, nous avons l’occasion d’honorer ces femmes et ces filles en votant pour un parti qui s’engage à demander la tenue d’une enquête publique. »
Le CTC invite les membres à soutenir et à assister aux vigiles et aux événements qui se déroulent partout au pays.
« Que ce soit lors d’une vigile, d’un rassemblement, d’un moment de silence ou d’une fête communautaire, prenons tous et toutes le temps de marquer cette journée », a ajouté Mme Byers.
Passez à l’action
- Assistez à une vigile près de chez vous
- Allumez une chandelle virtuelle
Contexte :
En 2005, Bridget Tolley, une grand-mère algonquine de Kitigan Zibi Anishinabeg au Québec, a lancé le mouvement Sœurs par l’esprit (SIS) avec l’aide de l’Association des femmes autochtones du Canada, des collectivités autochtones, de leurs alliés et d’autres organismes autochtones nationaux (OAN).
Au début, Sœurs par l’esprit était un mouvement familial ayant comme objectif de mettre fin à la violence et aux disparitions et meurtres de femmes et de filles autochtones. L’Association des femmes autochtones du Canada, financée par Condition féminine Canada (CFC), a recueilli des données statistiques sur la violence à l’égard de femmes autochtones, de même que les récits de leurs familles et collectivités, afin de sensibiliser le public sur le nombre de disparitions et d’assassinats.
En 2011, le gouvernement conservateur a supprimé le financement accordé à Sœurs par l’esprit, mais le nombre de décès et de disparitions n’a cessé d’augmenter. De même que les voix en faveur d’une enquête.
De nombreuses familles, de concert avec d’autres alliés, ont formé un nouveau groupe, Families of Sisters in Spirit (FSIS) (Familles des Sœurs par l’esprit), afin de poursuivre l’action menée par la collectivité et de soutenir les nombreuses familles en quête d’apaisement et de justice.
Aujourd’hui, plus de 80 collectivités au pays organisent chaque année des vigiles et des événements pour honorer toutes les Sœurs par l’esprit.