À l’occasion de la Journée du chandail orange, les syndicats du Canada réaffirment leur engagement à appuyer les communautés autochtones
Le 30 septembre est reconnu dans l’ensemble du Canada en tant que Journée du chandail orange pour commémorer les enfants arrachés à leur famille et envoyés dans des pensionnats où bon nombre d’entre eux ont fait l’objet de violence physique, sexuelle, mentale et émotionnelle et de torture.
La Journée du chandail orange est un important rappel de l’héritage de ces pensionnats, des traumatismes transgénérationnels et des obstacles systémiques auxquels doivent encore faire face les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans ce que nous appelons aujourd’hui le Canada.
« La Journée du chandail orange nous donne l’occasion de rendre hommage aux vies des Autochtones et de travailler pour dénoncer le colonialisme qui se poursuit et la violence à l’égard des communautés autochtones », déclare Larry Rousseau, vice-président exécutif du Congrès du travail du Canada.
Les horreurs du système des pensionnats autochtones sont une importante partie de l’histoire coloniale canadienne. Pour les syndicats, il faut marquer la Journée du chandail orange notamment en reconnaissant que les politiques publiques actuelles font écho à ce système, y compris la pratique discriminatoire du signalement des naissances, la surreprésentation des enfants autochtones dans le système des familles d’accueil et l’insuffisance du financement des services à l’enfance et à la famille dans les réserves.
« Nous ne pouvons pas effacer ce que les victimes des pensionnats ont vécu ni les impacts transgénérationnels qui perdurent : nous ne pouvons que rendre hommage aux victimes en progressant vers la réconciliation », dit M. Rousseau. « C’est pourquoi les syndicats appuient les campagnes dirigées par les Autochtones pour rectifier les iniquités et les injustices systémiques dont les communautés autochtones font l’objet, et ils font pression sur les gouvernements de tous les ordres afin qu’ils adoptent les appels à l’action que comprend le rapport de 2015 de la Commission de vérité et réconciliation. »
On estime que les pensionnats autochtones ont affecté la vie d’au moins 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits et Métis pendant la période de 1880 à 1996. Environ 80 000 d’entre eux sont encore en vie.
« Il reste beaucoup de chemin à faire pour voir à ce que justice soit faite aux enfants autochtones de ce pays mais, à l’occasion de la Journée du chandail orange, les syndicats peuvent faire progresser considérablement la sensibilisation à l’héritage des pensionnats autochtones et au travail qu’il reste à accomplir pour combattre le racisme et le colonialisme au Canada », ajoute M. Rousseau. « En pleine pandémie mondiale, nous ne saurions laisser et ne laisserons pas pour compte les enfants autochtones et leurs familles. Chaque enfant compte. »
Les traumatismes causés par les pensionnats autochtones ont des effets durables et dévastateurs sur les survivants, leurs familles et les communautés autochtones.
Pour en savoir davantage, utilisez les liens suivants :
- Histoire des pensionnats indiens
- Vidéo sur la Journée du chandail orange
- Événement en ligne du Centre national pour la vérité et la réconciliation pour les élèves et les enseignants, le 30 septembre
- Recommandations présentées par le CTC au gouvernement fédéral sur les droits des Autochtones