À l’occasion de la Journée mondiale du sida, les syndicats du Canada demandent l’égalité des soins
Le 1ier décembre, les syndicats du Canada marqueront la Journée mondiale du sida, et souligneront qu’un diagnostic séropositif au VIH ne signifie plus automatiquement une condamnation à mort.
Avec des traitements et des soins efficaces, de nombreuses personnes atteintes du VIH vivent longtemps et en bonne santé. En 1990, un jeune de 20 ans recevant un diagnostic d’infection au VIH ne s’attendait pas de vivre après l’âge de 40 ans; aujourd’hui, la même personne pourrait vivre jusqu’à 70 ans. Entre 2000 et 2018, les décès liés au VIH ont diminué de 45 % à l’échelle mondiale.
Malheureusement, le coût et l’accessibilité aux traitements au Canada varient d’une province à l’autre. Dans certaines provinces, l’accès aux médicaments pour traiter le VIH est toujours offert, tandis que dans d’autres provinces, la couverture dépend de la façon dont une personne a été exposée au virus et si cette personne dispose ou non d’une assurance privée. Quand on ajoute à cela le prix des médicaments qui peuvent s’élever à 1 000 $ par mois, les inégalités de couverture s’intensifient.
« Les provinces offrant peu ou pas de couverture forcent les Canadiens et Canadiennes à prendre des décisions difficiles au sujet des médicaments. Ces incohérences accentuent le fait qu’aucun système de santé n’est réellement universel sans une couverture des médicaments », indique Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada. « Les Canadiens atteints de maladies graves méritent un régime universel d’assurance-médicaments qui ferait en sorte qu’ils puissent obtenir les médicaments dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin, peu importe où ils vivent ou leur capacité de payer. Nous méritons tous cette tranquillité d’esprit. »
Dans le cadre de la Journée mondiale du sida, l’Organisation mondiale de la Santé appelle à une couverture universelle des soins de santé partout au monde. Les syndicats du Canada veulent s’assurer que la couverture comprend l’inclusion des médicaments sur ordonnance à notre précieux système de soins de santé public.