Bâtir une économie à bas salaire digne d’une cupidité révoltante
Bruske : Que des employés au salaire minimum soient remplacés par des travailleurs étrangers payés 3,75 $ par heure ne fera que nuire aux travailleurs partout au monde
OTTAWA –– Remplacer les travailleurs de première ligne par des travailleurs étrangers exploités, comme le fait actuellement la chaîne de restaurants Freshii, nous mène à une économie à bas salaire qui affaiblit nos collectivités et exploite les travailleurs, selon Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
« Il s’agit de remplacer les travailleuses et travailleurs canadiens par des travailleurs étrangers à bas salaire et d’utiliser la technologie pour contourner les lois relatives au travail et les normes du travail de notre pays. Si ce n’est pas illégal, ça devrait l’être », déclare Madame Bruske. « Les travailleurs au service des clients canadiens ne paient pas d’impôt au Canada et ne sont pas protégés par les normes canadiennes du travail. Les entreprises qui tirent des profits grâce aux consommateurs canadiens ne devraient pas utiliser des travailleurs étrangers à bas salaire pour servir leurs clients ici au Canada. Cela nuit aux travailleurs et à l’économie. »
Madame Bruske a déclaré que ce n’est pas une question d’incapacité à attirer des travailleurs, ce qui peut se faire par des salaires compétitifs, des avantages réels et des conditions de travail appropriées, mais plutôt un autre signe de la cupidité des entreprises et de l’exploitation d’une main-d’œuvre étrangère à bas salaire.
« Les travailleuses et travailleurs des petits boulots du Canada n’ont déjà pas de protections adéquates en milieu de travail. Mais en faisant appel à une main-d’œuvre étrangère, l’exploitation des employés et le passage à une économie à bas salaire ont pris une ampleur démesurée », indique Madame Bruske. « Les entreprises doivent se réveiller et comprendre les avantages à long terme pour les collectivités dans lesquelles elles opèrent et pour leurs propres intérêts lorsqu’elles investissent dans les personnes qui travaillent pour elles. »
Madame Bruske ajoute qu’il y a des choses que les consommateurs peuvent faire pour exprimer leurs objections à cette nouvelle tendance à la délocalisation et à l’automatisation.
« Un employé à 3 000 km d’ici va-t-il savoir si l’avocat est frais d’aujourd’hui ou si la laitue printanière ou le chou kale serait meilleur dans ma salade? » demande Madame Bruske. « Les clients doivent comprendre qu’ils peuvent voter avec leur portefeuille lorsqu’il s’agit de la collectivité dans laquelle ils veulent vivre. Choisissez des entreprises qui traitent correctement les employés, avec une nouvelle attitude à l’égard des lieux de travail, et non des entreprises cupides avec leur approche dépassée d’exploitation des travailleurs. »
-30-
Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :
Relations avec les médias, CTC
media@clcctc.ca
613-526-7426