Le nombre des emplois indique que les personnes les plus durement frappées par la pandémie sont encore celles qui ont le plus de difficulté
Les syndicats du Canada sonnent l’alarme parce que des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses risquent de voir réduire leurs soutiens relatifs à la pandémie alors que le marché du travail est loin de se rétablir.
« Nous nous inquiétons principalement des personnes qui risquent de quitter le marché du travail pour de bon. De nombreux travailleurs et travailleuses baissent les bras parce qu’ils n’arrivent pas à trouver du travail ou parce que le manque d’accès à des services tels que ceux de garde d’enfants les empêche de travailler », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Le gouvernement libéral a fait d’importantes promesses sur la création d’emplois et l’investissement dans les services de garde d’enfants, mais nous ne verrons pas de véritable relance économique tant que ces investissements n’auront pas porté fruit. »
L’Enquête sur la population active de juin dont les résultats ont été publiés aujourd’hui par Statistique Canada révèle une augmentation des emplois à temps partiel à bas salaire dans des secteurs où le niveau de précarité est élevé. Le chômage de longue durée demeure inquiétant – près d’un demi-million de Canadiennes et Canadiens sont en chômage depuis six mois ou plus.
Le gouvernement fédéral s’est engagé à créer un million d’emplois et à investir dans l’acquisition de compétences et la formation. Or, les travailleurs et travailleuses qui attendent les investissements en question voient réduire de 200 $ par semaine la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE). De plus, les personnes mises à pied dont les salaires font l’objet de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) perdront tout dédommagement le 28 août.
« La pandémie n’est pas finie; il reste un bon bout de temps avant que les entreprises et les lieux de travail rouvrent entièrement », ajoute madame Bruske. « À mesure que nous rétablissons peu à peu les niveaux d’emploi d’avant la pandémie, nous devons rappeler au Premier ministre qu’il n’est pas question de reculer. Nous devons atteindre des niveaux d’emploi plus élevés qu’avant la pandémie et progresser vers le plein emploi afin que toute personne qui veut un emploi puisse en obtenir un. »
Les syndicats du Canada mettent l’accent sur la nécessité de remplacer les emplois perdus pendant la pandémie par des emplois meilleurs. Cela exige d’aider le gouvernement à tenir sa promesse de créer un million d’emplois et de voir à ce que ces emplois comportent un salaire suffisant pour vivre et l’accès à des avantages tels que les congés de maladie payés et plus de facilité de se syndiquer.
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