Les syndicats du Canada appellent à la ratification et à la mise en œuvre de la C190 par le gouvernement fédéral
Les syndicats du Canada marquent la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes en incitant le gouvernement fédéral à honorer ses engagements en ratifiant enfin et mettant en œuvre la Convention no 190 de l’Organisation internationale du Travail (C190) sur la violence et le harcèlement.
C’est le 25 novembre que commencent les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre commémorés internationalement. La violence et le harcèlement fondés sur le genre imprègnent tous les éléments de la société canadienne, de nos foyers à nos espaces communautaires et au monde du travail. La violence et le harcèlement sont une réalité quotidienne pour un trop grand nombre de travailleuses et travailleurs du Canada, d’autant plus depuis le début de la pandémie de la COVID-19.
« L’argument selon lequel le harcèlement et la violence sont inévitables dans certains lieux de travail est inacceptable. Tous les travailleurs et travailleuses méritent de travailler en sécurité », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada (CTC). « Nous voulons que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour prévenir et éliminer la violence et le harcèlement fondés sur le genre en milieu de travail. La première consiste à ratifier la C190. »
La C190 est la première norme internationale en son genre : elle reconnaît le droit universel à un monde du travail dénué de violence et de harcèlement et elle pose un clair cadre pour leur élimination. Les gouvernements qui la ratifient s’engagent à prévenir et à éliminer toutes les formes de violence et de harcèlement, y compris celles qui sont fondées sur le genre, et cela donne aux syndicats les outils dont ils ont besoin pour accroître la sécurité de tous au travail.
Les emplois et les secteurs à prédominance féminine sont disproportionnellement affectés par le harcèlement et la violence au travail. Les femmes et les personnes de genres divers qui font aussi l’objet de discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la race, le handicap, l’autochtonicité, le statut de personne immigrante ou migrante ou une autre identité sociale sont plus susceptibles que les autres de subir du harcèlement et de la violence au travail et d’avoir plus de difficulté à le signaler. Il arrive trop souvent que la législation en vigueur ne protège pas les travailleuses et travailleurs, ce qui les expose à la violence et à des menaces à leur sécurité au travail.
« L’heure est à l’action. La pandémie a accru les incidents de harcèlement et de violence à l’égard du personnel de la santé et d’autres travailleurs et travailleuses de première ligne », déclare Siobhán Vipond, vice-présidente exécutive du CTC. « Et les incidents de violence conjugale à l’égard des personnes travaillant à la maison ont augmenté depuis 20 mois. La C190 est globale et inclusive. Elle donne les outils nécessaires pour contribuer à prévenir et è éliminer la violence fondée sur le genre au travail. »
Joignez-vous à nous pour marquer le début des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre en demandant au nouveau ministre du Travail de ratifier la C190 pour protéger tous les travailleurs et travailleuses du Canada.
Le 7 décembre, nous invitons tout le monde à participer au webinaire virtuel du CTC au sujet de la violence fondée sur le genre au travail et à apprendre comment la C190 de l’OIT influencera les travailleuses et travailleurs au Canada.