Les syndicats du Canada appellent à l’augmentation des protections et des soutiens pour les travailleurs migrants
Les syndicats du Canada marquent la Journée internationale des migrants en appelant à l’amélioration des conditions des travailleurs et travailleuses migrants dans ce pays, particulièrement devant la continuation de la crise climatique et la pandémie de COVID-19.
Le récent état d’urgence déclaré en Colombie-Britannique (C.-B.) est l’illustration la plus récente des incidences dévastatrices claires et croissantes de la crise climatique mondiale. Des collectivités de toutes les parties de la province ont subi des inondations, des coulées de boue et des conditions météorologiques extrêmes déplaçant ou isolant des populations. Ces phénomènes extrêmes sont survenus après un été de feux de forêt catastrophiques en C.-B., ce qui a imposé d’indicibles difficultés aux habitantes et habitants, y compris les migrantes et migrants qui vivent et travaillent temporairement dans la province.
« Ces événements ont mis encore plus en évidence l’envergure de l’urgence climatique actuelle. Mais ils ont aussi souligné à quel point les migrantes et migrants sont vulnérables au Canada, la plupart d’entre eux n’ayant pas accès à des protections et soutiens appropriés », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Les travailleurs et travailleuses migrants devraient bénéficier des mêmes protections sociales, droits au travail et soins de santé que toutes les autres personnes travaillant au Canada. »
De plus, les syndicats du Canada continuent d’inciter le gouvernement fédéral à donner un accès à la résidence permanente aux travailleurs et travailleuses qui le veulent et à remplacer le régime des permis de travail qui lient les migrantes et migrants à un employeur précis par des permis de travail ouverts. Les changements climatiques demeurent un important facteur de migration dans le monde entier, et à mesure que la crise climatique mondiale s’aggrave, le nombre des migrantes et migrants climatiques – personnes chassées de leur foyer par les effets des dérèglements climatiques – ne fera qu’augmenter.
Au cours de la Conférence de 2021 des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Lancet Migration ont incité tous les pays à donner la priorité à des interventions menées par les communautés et portant sur la migration par suite de changements climatiques et au renforcement des services et des systèmes destinés aux migrantes et migrants.
Au Canada, les travailleurs et travailleuses migrants constituent déjà une population particulièrement vulnérable au cœur de crises sociales et économiques – telles que la crise climatique et la pandémie de la COVID-19 qui se poursuit. Ils se heurtent à des obstacles à l’accès à des services sociaux critiques, comme les soins de santé et l’assurance-emploi, et aux protections des travailleurs et travailleuses, tout cela à cause de leur statut d’immigration. Leur situation précaire risque également de nuire à leur capacité de trouver un emploi s’ils dont déplacés ou s’ils perdent leur emploi.
Un nouveau rapport de la Vérificatrice générale du Canada indique que les automatismes régulateurs publics qui sont censés protéger le bien-être de ces travailleurs et travailleuses ne sont pas efficaces. Selon ce rapport, qui porte sur les inspections effectuées par le ministère dont relève l’évaluation des protections assurées aux travailleurs étrangers temporaires depuis le début de la pandémie, le gouvernement n’a pas su protéger la main-d’œuvre migrante du secteur agricole du Canada. Ce rapport précise que près des trois quarts des inspections de quarantaine effectuées au cours de la période d’étude ont posé des problèmes.
« À défaut de protections globales au travail et sociales les mettant à l’abri de l’exploitation, des mauvais traitements, de l’abus et des politiques discriminatoires des employeurs, les travailleurs et travailleuses migrants voient couramment leur sécurité et leur vie mises en péril », ajoute madame Bruske. « Or ces personnes ont joué un rôle essentiel dans le maintien des soins fournis à nos communautés depuis le début de la pandémie et elles méritent un traitement et un avenir équitables, comme tous les autres travailleurs et travailleuses. »
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