Les syndicats du Canada appuient les agriculteurs indiens
Les syndicats du Canada défendent les agriculteurs et agricultrices et les travailleurs et travailleuses agricoles indiens qui continuent à protester contre les récentes mesures de réforme de la législation agricole déréglementant le secteur et laissant ceux-ci exposés à l’exploitation par des entreprises internationales.
« La déréglementation des marchés locaux de fruits et légumes aura un effet dévastateur sur les agriculteurs et agricultrices, la main-d’œuvre agricole et la sécurité alimentaire », dit Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada. « Nous nous joignons au reste du mouvement syndical international pour appuyer les travailleurs et les travailleuses qui descendent dans la rue afin de protester contre les mesures de réforme et de défendre leurs droits. »
Les gouvernements central et locaux de l’Inde ont adopté trois lois agricoles en septembre. Ensemble, ces lois menacent d’appauvrir des millions de petits agriculteurs et agricultrices et de laisser des millions d’autres travailleurs et travailleuses agricoles sans emploi. Les syndicats agricoles protestent depuis le mois d’août et le conflit a déclenché une grève générale nationale le 26 novembre 2020.
Le gouvernement de l’Inde a en outre proposé des mesures de réforme qui compromettent les syndicats et violent les normes internationales du travail que l’Inde a ratifiées en tant que membre de l’Organisation internationale du Travail.
« Cette législation laisse les agriculteurs et agricultrices et les travailleurs et travailleuses à la merci des grandes multinationales et de la fluctuation mondiale des prix des produits de base », ajoute M. Yussuff. « Nous déplorons que certains États indiens se servent de la crise du coronavirus en tant que prétexte pour suspendre les lois sur le travail et porter atteinte aux droits des travailleurs et travailleuses. La communauté internationale doit exprimer son indignation. »
Les protestataires présentent de nombreuses revendications, exigeant notamment que les nouvelles lois agricoles soient abrogées, que toutes les mesures de répression à l’égard des protestataires cessent et que les dirigeants du mouvement qui ont été arrêtés soient libérés. D’autres syndicats du pays se sont joints aux protestations afin d’appuyer les agriculteurs et agricultrices.