Les syndicats du Canada sont solidaires des Métallos en lockout au Québec
Le Congrès du travail du Canada (CTC) soutient pleinement la plainte déposée par le Syndicat des Métallos à l’encontre du gouvernement du Québec pour violation des lois internationales du travail et entrave grave aux droits des travailleurs et travailleuses.
Quelque mille membres des Métallos sont en lockout de leur travail à l’Aluminerie de Bécancour (ABI), au Québec, depuis 17 mois.
Au printemps 2019, le premier ministre du Québec François Legault a fait de nombreuses déclarations publiques prenant position en faveur d’ABI, l’employeur, et discréditant le syndicat représentant les travailleurs d’ABI.
Les Métallos ont déposé une plainte officielle auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT), une agence des Nations Unies dont le mandat est de faire progresser la justice sociale et de promouvoir le travail décent en fixant des normes internationales du travail. Le Canada est un signataire de la Convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical depuis plus de 45 ans et, en 2017, il a ratifié la Convention 98 de l’OIT sur le droit d’organisation et de négociation collective.
Dans une lettre envoyée à l’OIT, le président du CTC, Hassan Yussuff, écrit que « le CTC appuie la position des Métallos selon laquelle le gouvernement du Québec, par les déclarations publiques de son chef et représentant officiel, le premier ministre François Legault, est intervenu dans les négociations pendant le lockout de 17 mois à l’Aluminerie de Bécancour, qui est la copropriété des géants de l’aluminium Alcoa et Rio Tinto ».
Cliquez ici pour lire la lettre complète du CTC.