Malgré le ralentissement de l’inflation, les prix continuent à augmenter plus rapidement que les salaires
Bruske : le gouvernement devrait frapper d’un impôt les entreprises profiteuses pour financer la prolongation des mesures d’AE à leur expiration
OTTAWA––Il est encourageant que le taux d’inflation baisse, mais les travailleurs et travailleuses et leurs familles vivent encore une crise de l’abordabilité, selon Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
Malgré la légère amélioration de l’IPC annoncée aujourd’hui, les prix ont augmenté de 7,6 % en juillet, soit beaucoup plus que la croissance moyenne des salaires. L’épicerie a augmenté de 9,9 % – c’est la hausse la plus marquée depuis 1981. Les prix des denrées de base telles que le pain, les œufs, les fruits, le café et le thé ont augmenté considérablement.
« Même si l’inflation finit par ralentir après avoir atteint cette année son taux le plus élevé en 40 ans, les travailleurs et travailleuses voient leur pouvoir d’achat diminuer à chaque paye », dit madame Bruske. « La situation est aggravée par le fait que les travailleurs et travailleuses risquent d’avoir de la difficulté à obtenir des prestations quand l’accès élargi à l’assurance-emploi expirera dans à peine six semaines. »
Puisque les mesures d’urgence de l’AE sont censées expirer en septembre, madame Bruske dit que le gouvernement doit intervenir pour s’assurer que des milliers de travailleurs et travailleuses ne soient pas laissés pour compte. Le rétablissement des règles de l’AE qui étaient en vigueur du temps du premier ministre Harper signifierait que certaines personnes engagées pendant la pandémie ne seraient pas admissibles à des prestations.
« Les personnes en chômage verront augmenter de 66 % le nombre d’heures de travail qu’il faut avoir accumulé pour avoir droit à des prestations d’AE, restreindre grandement l’admissibilité à celles-ci et récupérer leurs indemnités de départ et de vacances », explique madame Bruske. « Il serait malvenu que le gouvernement abandonne les personnes perdant leur emploi. Nous incitons le gouvernement à prolonger les mesures temporaires jusqu’à ce que le Régime d’AE puisse être bonifié de façon permanente comme l’a promis le gouvernement. »
Madame Bruske ajoute qu’il est d’une importance cruciale que les travailleurs et travailleuses ne soient pas appelés à payer le prix d’une crise de l’abordabilité indépendante de leur volonté, particulièrement pendant que certaines entreprises profitent de la situation pour réaliser des profits outranciers.
« Tandis que de nombreux travailleurs et travailleuses avaient du mal à payer les nécessités, nous avons vu certaines entreprises profiter de l’inflation et des problèmes d’approvisionnement pour hausser leurs prix et engranger des profits record. C’est injuste », conclut madame Bruske. « D’autres pays ont commencé à frapper d’impôt les énormes profits en question. Il est temps que le gouvernement du Canada en fasse autant afin d’aider les familles qui éprouvent le plus de difficulté et de prolonger les mesures d’AE dans l’intérêt des personnes qui en ont besoin. »
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