Conclusion d’un accord sur le VIH/sida entre syndicats, gouvernement et patronat nigérians
Le Congrès du travail du Nigeria (NLC), le Congrès du travail du Canada (CTC) et l’organisation régionale africaine de la Confédération internationale des syndicats (CSI-Afrique) ont réuni les principaux intervenants pour prendre des mesures décisives.
Abuja, Nigéria — Une série de rencontres a eu lieu la semaine dernière à Abuja entre représentants des syndicats, du gouvernement et du patronat nigérians. Un accord est intervenu sur l’évaluation de la situation du pays au regard de l’unique norme internationale sur le VIH/sida en milieu de travail, mieux connue sous le nom de Recommandation no 200 (R200) de l’Organisation internationale du Travail (OIT).
L’accord prévoit la mise en œuvre d’un processus tripartite pour l’évaluation de la situation au regard du VIH/sida, afin d’identifier les lacunes dans la lutte contre la pandémie dans le monde du travail au travers d’actions menées conjointement par les syndicats et le patronat. Les termes de référence et la portée de l’évaluation feront l’objet d’une première réunion. Des pourparlers ont été entamés avec des bailleurs de fonds pour financer cette initiative.
Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) s’est félicité de cet accord, qui pourrait avoir un impact durable sur la vie des travailleuses et travailleurs nigérians et de leurs familles. Le ministère du Travail et de la productivité a accepté de mener le processus avec la participation du ministère fédéral de la Santé.
Le Congrès du travail du Nigéria (NLC), l’Association consultative des employeurs du Nigéria (NECA) et la Coalition nigériane des Entreprises pour la lutte contre le sida (NIBUCA) seront les principaux intervenants; l’OIT et l’ONUSIDA apporteront leur soutien dans le processus.
L’initiative a également été accueillie favorablement par l’Agence nationale de lutte contre le sida (NACA). Selon les observateurs, l’accord donnera l’impulsion nécessaire au Plan national d’intervention en renouvelant l’engagement du secteur privé nigérian envers les objectifs ambitieux fixés par le Président Goodluck Jonathan. La R200 vise à favoriser le dialogue entre les parties en milieu de travail et à répondre aux causes profondes du VIH/sida, y compris au regard des droits de la personne, de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi que de l’égalité femmes-hommes et des questions de genre.
Les rencontres de la semaine dernière ont été organisées par le Haut-commissariat du Canada à Abuja et le Congrès du travail du Canada (CTC) afin de tirer parti de l’expérience canadienne en matière d’évaluations semblables. Des représentants des ambassades de Norvège, de Suède et des États-Unis se sont joints au débat pour partager l’expérience de leurs programmes internationaux de lutte contre le VIH/sida.
Le moteur de ces rencontres était le partenariat entre le CTC et la CSI-Afrique, en place depuis cinq ans, ainsi que le partenariat entre le NLC et le CTC qui dure depuis plus de dix ans. Les partenaires étudient actuellement la manière d’étendre le processus à d’autres pays. Cette possibilité a été soulevée lors de la dernière réunion, à laquelle ont participé des représentants de syndicats du Ghana et Togo ainsi que de LO-Norway, une centrale syndicale norvégienne qui mène des projets de lutte contre le VIH/sida à travers l’Afrique.
Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec :
Maureen Onyia-Ekwuazi, Première sous-secrétaire générale, Congrès du travail du Nigéria
Courriel : maureenonyia75@gmail.com
Lucien Royer, Directeur, Service International, Congrès du travail du Canada
Courriel : lroyer@clc-ctc.ca