Nous avons un défi mondial à relever. Les changements climatiques sont déjà répandus et ont déjà de très importantes conséquences. Le rapport le plus récent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), établi par des scientifiques de 100 pays et approuvé par 195 pays, indique que les changements climatiques aggraveront grandement la pauvreté, la maladie, la violence et les problèmes associés aux réfugiés dans le monde entier. Ce rapport prévoit en outre que les changements climatiques réduiront les avantages de la modernisation de la société, tels que la croissance économique et l’augmentation de l’efficacité de la production agricole.
Malgré le coût catastrophique de l’inaction, le Canada fait encore partie du problème plutôt que de la solution. Selon le Centre pour le développement mondial, dont le siège se trouve à Washington, le Canada est le seul des 27 pays membres de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) les plus riches qui ne prend pas encore des mesures correctives en fonction des changements climatiques. C’est gênant. Le Canada s’est retiré du Protocole de Kyoto et il n’a pas encore adopté de législation fédérale globale sur les changements climatiques. Après des années de promesses et de retards, le Canada n’a pas encore établi de règlement sectoriel sur l’industrie du pétrole et du gaz même si les émissions de carbone de cette industrie augmentent rapidement.
Nous croyons qu’il est temps de donner à l’économie canadienne un nouveau modèle et une nouvelle orientation. Nous ne pouvons plus suivre un modèle économique qui traite le milieu naturel et les êtres humains comme des produits jetables.
Les Canadiens et les Canadiennes doivent inciter leur gouvernement à agir en matière de changement climatique en favorisant la mise en valeur rapide des énergies renouvelables et propres et en s’occupant sérieusement des économies d’énergie. Il nous faut une politique publique et un mode de financement innovateur encourageant la modernisation des habitations et des bâtiments canadiens et nous devons insister pour que les nouvelles structures soient fondées sur l’efficacité énergétique. Les gouvernements doivent repenser la mobilité en accroissant les transports en commun, en investissant dans le transport ferroviaire interurbain à grande vitesse, en dotant leurs parcs automobiles de véhicules à haut rendement énergétique et en freinant l’étalement urbain.
Pour notre bien futur, nous devons rompre avec le passé en surmontant notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles et en réduisant la pauvreté et l’inégalité dont notre société est empreinte.
Nous devons bâtir une économie verte comprenant des emplois qui transforment les modes de production et de consommation de notre société. Un avenir plus durable sur le plan de l’environnement peut créer des emplois à plein temps stables et comportant un salaire décent et des emplois verts sains dans tous les secteurs de la société. Le moment est propice au changement mais nous devons agir dès maintenant.
Bon Jour de la Terre !