Les syndicats du Canada lancent un appel à la focalisation pressante sur les droits de la personne pendant la pandémie
Les syndicats du Canada incitent les gouvernements de tous les ordres à voir à ce que les droits de la personne soient intégrés à la réponse à la COVID-19.
La pandémie du coronavirus a des incidences qui varient selon les communautés, frappant certains groupes de façon particulièrement dure. Par exemple les personnes qui ont des emplois précaires sont souvent racialisées et bon nombre d’entre elles sont des femmes. En tant que travailleuses et travailleurs essentiels, ils risquent plus que les autres de contracter le virus ou d’infecter d’autres membres de leur communauté.
« Quand des gouvernements s’empressent de s’attaquer à une crise comme celle que nous vivons, ils doivent prendre le temps de s’assurer que les droits de la personne sont défendus et maintenus », déclare Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada. « Ils doivent s’assurer que des obstacles systémiques et la discrimination n’empêchent pas de venir en aide aux personnes les plus vulnérables. Cela exige qu’ils fassent un effort pour consulter les spécialistes et les communautés elles-mêmes. »
Le Congrès du travail du Canada se joint à d’autres individus et organisations défendant les droits de la personne pour demander l’établissement de comités de surveillance indépendants afin de voir à ce que les obligations en matière de droits de la personne soient honorées en ces temps sans précédent.
« Les gouvernements se rendent vite compte qu’ils ne peuvent pas adopter une approche mur à mur pour régler une crise sanitaire et économique de cette envergure », précise M. Yussuff. « Les gouvernements ont le devoir de tenir compte des conséquences de leurs actions, ou de leur inaction. »
Pour être efficaces, les comités indépendants doivent comprendre des personnes représentant un vaste éventail de communautés intéressées et remplir des fonctions consultatives officielles auprès des organismes gouvernementaux créés pour coordonner et mettre en œuvre la réponse à la COVID-19.
Les comités doivent avoir pour mandat d’identifier toutes les mesures nécessaires pour renforcer la défense des droits de la personne dans les stratégies de réponse à la COVID-19, de surveiller les violations de ces droits, de présenter de l’information et des recommandations aux gouvernements et de donner des mises à jour au public.
« En temps de crise, les gouvernements ont pour responsabilité de protéger les personnes les plus marginalisées », ajoute M. Yussuff. « On ne peut penser aux droits de la personne qu’après coup. »