Budget 2021 : les syndicats du Canada accueillent le financement « crucial » de la garde d’enfants et de la formation professionnelle et le salaire minimum fédéral de 15 $
Les syndicats du Canada applaudissent les investissements appréciables dans la garde des jeunes enfants, la formation et le perfectionnement professionnel et l‘établissement d’un salaire minimum fédéral de 15 $ ainsi que la nouvelle prolongation des prestations d’urgence qui ont été annoncés dans le budget fédéral déposé aujourd’hui.
« Le budget aidera dans une certaine mesure les travailleurs et travailleuses et leurs familles. Les travailleuses paient depuis longtemps le prix de l’absence de services de garde à l’enfance universels et de qualité dans ce pays. C’est une réalité que la pandémie a grandement fait empirer », dit Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada. « Les investissements cruciaux dans les services de garde universels, de qualité et à prix abordable aideront les femmes à réintégrer la population active beaucoup plus rapidement et à réparer les dommages causés depuis un an aux gains réalisés de haute lutte. »
Le gouvernement s’engage à affecter près de 30 milliards de dollars en cinq ans à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants et promet que la population canadienne aura accès à des services de garde à un prix moyen de 10 $ par jour d’ici 2025.
Le budget de 2021 promet aussi des investissements de 2,5 milliards de dollars dans la formation et l’acquisition de compétences, y compris un engagement à créer 500 000 possibilités de formation et d’expérience de travail pour les travailleurs et travailleuses jeunes et d’âge moyen au cours d’une période de cinq ans et l’affectation de plus de 8 milliards de dollars à la lutte contre les changements climatiques grâce au soutien des infrastructures et des technologies vertes.
Le budget prévoit plusieurs modifications pour améliorer les normes du travail, y compris l’élimination de la pratique nuisible du transfert de contrat dans les lieux de travail sous réglementation fédérale et le renforcement de l’assurance-emploi.
De plus, le gouvernement fédéral a prolongé les prestations d’urgence pour aider les travailleurs et travailleuses qui ont des difficultés en raison de la pandémie qui se poursuit et ceux dont l’emploi est affecté par les confinements.
Toutefois, les syndicats du Canada soutiennent que le gouvernement a manqué l’occasion de mettre en œuvre un régime d’assurance-médicaments universel à payeur unique au Canada. Selon le conseil consultatif fédéral sur l’assurance-médicaments, l’établissement d’un régime universel réduirait les prix des médicaments, permettrait aux familles et aux entreprises d’économiser des milliards et assurerait des médicaments vitaux à des millions de Canadiennes et Canadiens qui n’ont pas les moyens de faire exécuter leurs ordonnances.
« Nous sommes déçus que le gouvernement n’ait pas profité de l’occasion d’investir dans la couverture des médicaments sur ordonnance pour tous les membres de la population canadienne », précise M. Yussuff. « Il y avait des Canadiennes et des Canadiens qui avaient du mal à payer leurs médicaments avant la pandémie. Or, de nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi depuis le début de la pandémie ont aussi perdu leur assurance-médicaments. La population du Canada ne peut plus attendre que soit créé un régime universel d’assurance-médicaments. »