Déclaration de Bea Bruske : Interdire les briseurs de grève, c’est protéger les droits des travailleurs
Ottawa – Le mouvement syndical peut célébrer une autre victoire aujourd’hui avec le vote sur le projet de loi C-58, qui vise à interdire le recours aux travailleurs et travailleuses de remplacement.
Les syndicats du Canada se réjouissent des progrès significatifs qui ont été accomplis pour interdire le recours aux travailleurs de remplacement, une pièce manquante cruciale de la législation du travail au Canada, depuis des décennies. Cette avancée a été rendue possible grâce à des milliers de militants syndicaux à travers le pays qui se sont levés et ont exigé du gouvernement qu’il fasse mieux.
Il s’agit d’une étape importante vers une véritable protection des travailleurs et de leur droit de grève. Cette législation doit s’appliquer à tout travail régulièrement effectué par des travailleurs appartenant à une unité de négociation et ne doit pas priver les travailleurs de leur droit de grève légal, en créant davantage d’obstacles à l’exercice de ce droit.
Depuis des années, les entreprises enregistrent des profits records, alors que les salaires des travailleurs continuent d’accumuler du retard. Les travailleurs exigent à juste titre des salaires plus équitables, de meilleures normes de sécurité et le respect de leurs employeurs.
En interdisant une fois pour toutes le recours aux briseurs de grève, nous ferons un grand pas en avant pour réduire les interruptions de travail et bâtir une économie plus équilibrée, tout en augmentant les avantages et le respect que les travailleurs méritent.
Il faut maintenant que tous les parlementaires travaillent ensemble et modifient le projet de loi pour assurer une entrée en vigueur dès qu’il recevra la sanction royale. Il s’agit d’un élément essentiel pour assurer une protection immédiate des droits des travailleurs et rétablir l’équité dans le processus de négociation collective. Nous avons attendu assez longtemps.