
Déclaration de Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, sur les feux de forêt affectant des collectivités de tout le Canada
À mesure que des feux de forêt continuent à dévaster des collectivités des différentes parties du Canada—et particulièrement du Manitoba—nous sommes de tout cœur avec toutes les personnes affectées. Des familles ont été obligées de quitter leur foyer, des collectivités subissent des pertes inimaginables et un nombre beaucoup trop grand de personnes vit dans l’incertitude.
Nous pensons à vous. Nous vous épaulons.
Nous sommes des plus reconnaissants aux personnes travaillant en première ligne—pompiers et pompières, intervenantes et intervenants d’urgence, membres du personnel de la fonction publique et de très nombreuses autres personnes—qui s’efforcent jour et nuit, souvent dans des conditions dangereuses, de protéger des vies et des collectivités.
Nous leur devons non seulement nos remerciements, mais aussi notre plein appui—aujourd’hui et tous les jours.
Cet appui doit comprendre un traitement équitable de tous les pompiers et pompières. Ceux qui luttent contre les feux de forêt sont souvent privés des protections et des prestations dont jouissent les autres. Ils ne sont pas assujettis aux dispositions de la Loi de l’impôt sur le revenu du Canada qui portent sur les activités professionnelles favorables à la sécurité publique, ce qui signifie qu’ils ne reçoivent pas les mêmes droits de pension ou la même reconnaissance en vertu de la Classification nationale des professions.
Malgré les inestimables services qu’ils rendent, les pompières et pompiers luttant contre des feux de forêt et des incendies dans les espaces naturels n’ont pas droit à la même reconnaissance, aux mêmes protections et aux mêmes prestations de retraite que leurs collègues luttant contre des incendies de bâtiment et en milieu urbain. Cette inégalité systémique doit être rectifiée afin que ces travailleuses et travailleurs essentiels jouissent de la reconnaissance et de la protection qu’ils méritent légitimement.
De plus, il y a lieu de prêter attention au recrutement et au maintien en emploi des travailleuses et travailleurs en question comme le préconisent depuis longtemps les syndicats du Canada.
Les feux en question ne sont pas des incidents isolés. Ils s’inscrivent dans le cadre d’une tendance plus vaste que nous ne pouvons plus négliger. Les changements climatiques sont réels, et leurs effets accélèrent. L’heure des demi-mesures et des atermoiements est révolue.
Les travailleuses et travailleurs doivent avoir un mot à dire sur le façonnage de l’avenir de notre pays. La crise climatique est une question qui intéresse les travailleurs et travailleuses, une question de sécurité publique et une question économique—et elle exige une intervention audacieuse et concertée.
Que tous les travailleurs et travailleuses et toutes les familles en première ligne de la crise sachent que nous sommes avec eux. Nous revendiquons la justice, l’égalité et la reconnaissance du travail crucial qu’ils accomplissent—tous les jours et dans toutes les parties du Canada.