Cette année marque le 50e anniversaire du Jour de la Terre. Comme la plupart des événements, le Jour de la Terre sera très différent cette année, les activités se déroulant en ligne parce que les gens du monde entier évitent de se rassembler en personne pour freiner la propagation de la pandémie de COVID-19.
Au cours de la crise sanitaire et économique sans précédent provoquée par la pandémie, la nature a le pouvoir de réconforter, d’apaiser l’anxiété collective et de donner de l’espoir. À mesure que le printemps arrive dans l’ensemble du pays, nous nous rappelons le stress énorme que subit notre planète mais aussi son incroyable capacité de se rétablir, pourvu qu’on le lui permette.
Le monde vit une crise sanitaire et économique sans précédent. Les gouvernements mettent actuellement l’accent sur les mesures de santé publique nécessaires pour ralentir la propagation de la COVID-19 et les secours qu’il faut apporter aux membres de la population canadienne éprouvant des difficultés financières sans précédent en raison de la pandémie, pendant qu’ils s’efforcent de régler les problèmes d’approvisionnement afin de voir à ce que notre accès à l’équipement médical et de protection d’une importance critique, à des aliments sains et à d’autres nécessités demeure intact.
Même si la réduction des voyages et de l’activité industrielle donne lieu, paraît-il, à une amélioration radicale de la qualité de l’air et de l’eau, l’urgence climatique n’est pas disparue. En fait, la réduction en question nous rappelle très clairement la cause humaine de la crise climatique.
Il ne reste au monde que 10 ans pour réduire radicalement ses émissions afin d’empêcher les pires effets des changements climatiques. Et il est encore nécessaire d’assurer une transition juste vers une économie à faibles émissions de carbone mettant les bons emplois au cœur de l’action pour le climat.
La protection de la population canadienne contre la crise sanitaire et économique causée par la pandémie est un besoin pressant. À mesure que les mots d’ordre de santé publique commenceront à faire effet et que la courbe de la pandémie commencera à s’aplanir, les Canadiennes et les Canadiens et leurs gouvernements se mettront à rebâtir notre économie. Il importera d’intégrer à nos plans de relance économique des mesures permettant d’honorer les engagements que nous avons pris dans l’Accord de Paris. Nous n’avons pas de temps à perdre.
L’annonce faite ce mois-ci par le gouvernement fédéral de l’affectation de 1,7 milliard de dollars à la décontamination des puits orphelins de pétrole et de gaz de l’Alberta, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique est un bon signe. Cet investissement aidera à maintenir des milliers d’emplois, dont bon nombre en Alberta, où se trouvent la plupart des puits orphelins. C’est une bonne nouvelle dans une province ayant essuyé de fortes pertes d’emplois à mesure que les prix mondiaux du pétrole chutaient ces derniers mois. Les puits orphelins sont ceux qui ont été abandonnés par des exploitants qu’on ne peut pas retracer, qui ont fait faillite ou qui n’ont pas les moyens de les désaffecter dûment.
En ce 50e anniversaire du Jour de la Terre, les syndicats du Canada réaffirment leur engagement à l’égard d’une ambitieuse action pour le climat et d’une transition juste vers des emplois verts et décents pour tous. Pendant que nous nous efforçons de réchapper à la pandémie de COVID-19, n’oublions pas de prendre soin de nos proches et de nos communautés, de trouver le temps d’apprécier la beauté de la nature, de remercier une travailleuse ou un travailleur de première ligne et, de grâce, de rester à la maison et de se laver les mains.