Le gouvernement doit tenir sa promesse en ne permettant pas que les canadiens paient leurs médicaments des prix faramineux
OTTAWA – Les syndicats du Canada s’inquiètent de la décision prise tard aujourd’hui par le gouvernement de changer de cap pour ce qui est de la modification du Règlement sur les médicaments brevetés car cela risque d’obliger les familles canadiennes à payer les médicaments dont elles ont besoin des milliards de dollars de plus.
« Nous demandons au gouvernement de ne pas manquer à la promesse qu’il a faite à la population canadienne. Nous ne pouvons pas compter sur les grandes sociétés pharmaceutiques pour qu’elles défendent les intérêts des Canadiens et Canadiennes. C’est à nos gouvernements que cela revient », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
Le Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments a indiqué clairement que le renforcement du Règlement sur les médicaments brevetés est indispensable à la réduction des prix des médicaments et à la mise en œuvre d’un régime pancanadien d’assurance-médicaments.
« Un trop grand nombre de médicaments ont un prix inabordable, et le nouveau CEPMB aurait pu permettre à la population canadienne d’économiser environ 13,2 milliards de dollars en 10 ans. La décision d’aujourd’hui marque un recul en matière de médicaments à prix abordable », ajoute madame Bruske. « Le fait que le budget de 2022 ne réalise aucun progrès appréciable dans le dossier de l’assurance-médicaments et la capitulation d’aujourd’hui devant les grandes entreprises pharmaceutiques sont tels que les travailleurs et travailleuses et leurs familles ont raison de craindre que le gouvernement n’honore pas son engagement à rendre les médicaments accessibles et leur prix abordable. »
Les syndicats du Canada inciteront le gouvernement à effectuer les investissements pressants qui permettront d’engager la mise en œuvre d’un régime pancanadien d’assurance-médicaments, en commençant par établir une liste nationale des médicaments essentiels assurés et en créant ensuite un régime universel pancanadien complet à payeur unique.