Les syndicats célèbrent la ratification par le Canada de la Convention no 190 de l’Organisation internationale du Travail
Bruske : Les travailleurs méritent un lieu de travail sécuritaire. Cette convention historique établit le droit à un monde du travail dénué de violence et de harcèlement
OTTAWA––La C190 est la première convention mondiale reconnaissant le droit universel à un monde du travail dénué de violence et de harcèlement et elle établit un cadre clair dans lequel l’instaurer. Les gouvernements ayant ratifié cette convention sont tenus de prévenir et d’éliminer toutes les formes de formes de violence et de harcèlement, y compris celles qui sont fondées sur le genre, et la convention donne aux syndicats les outils nécessaires pour rendre le travail plus sécuritaire pour tous.
« Nous savons que 7 travailleurs et travailleuses sur 10 font l’objet d’une forme de harcèlement et de violence, les femmes et autres personnes qui méritent l’équité subissant plus d’effets et des effets plus marqués que les autres sur leur emploi, leur santé et leur bien-être », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « La ratification de la C190 indique clairement que la population canadienne croit que tout le monde mérite un milieu de travail dénué de violence et de harcèlement et elle donne aux gouvernements, aux syndicats et aux employeurs un plan à suivre pour prévenir et éliminer la violence et le harcèlement. »
La Convention no 190 est tant révolutionnaire et visionnaire que pratique et réalisable. Elle reconnaît que tous les intervenants du monde du travail – les gouvernements, les employeurs, les syndicats et les travailleurs et travailleuses – ont un rôle à jouer pour instaurer et maintenir une culture du travail fondée sur le respect mutuel et la dignité de tous.
« Nous sommes emballés par le potentiel changement proactif et positif que cette ratification comporte », ajoute madame Bruske. « La C190 est un instrument global. Elle est inclusive dans sa définition des personnes protégées et des situations de travail visées, elle souligne le besoin d’adopter des approches adaptées au genre et elle exige que la violence et le harcèlement de la part de tiers – qu’il s’agisse de clientes ou clients, de patientes ou patients ou de membres du public – soient pris en compte et éliminés. Pour les travailleurs et travailleuses qui traitent avec le public et travaillent dans des lieux publics, cette reconnaissance est extrêmement importante. »
« C’est vraiment une convention qui ne laisse personne pour compte. Mais pour réaliser son potentiel, le Canada doit dresser un fort plan de mise en œuvre de la convention dans toutes les compétences. Les syndicats du Canada sont prêts à s’atteler avec les gouvernements et les employeurs à la tâche de dresser ce plan et de rendre le travail plus sécuritaire pour tous. »