Les syndicats du Canada exhortent le gouvernement fédéral à aider à éliminer le harcèlement transphobe au travail
Les syndicats du Canada demandent au gouvernement fédéral de souligner la Journée internationale de la visibilité trans en ratifiant la Convention no 190 de l’OIT pour aider à mettre fin à la discrimination, à la violence et au harcèlement au travail.
Célébrée le 31 mars dans le monde entier, la Journée internationale de la visibilité trans est une occasion de souligner les contributions des membres de la communauté trans et non binaire.
« C’est difficile de célébrer une journée comme aujourd’hui lorsque de nombreux membres de la communauté trans et non binaire continuent de craindre pour leur sécurité et leur bien-être. Les personnes trans sont victimes de violence et de harcèlement de manière démesurément élevée, tant en milieu de travail que dans la communauté », déclare Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC. « De plus, la violence transphobe s’est aggravée pendant la pandémie. Le gouvernement fédéral doit prendre des mesures pour rendre les lieux de travail plus sécuritaires en ratifiant immédiatement la Convention no 190 de l’OIT. Toute personne a le droit de profiter d’un milieu de travail dénué de violence et de harcèlement. »
La Convention no 190 a été adoptée à l’OIT en 2019 et constitue le tout premier traité mondial sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Elle énonce des politiques claires et sensibles aux genres que les gouvernements et les employeurs doivent mettre en place afin d’œuvrer à l’élimination de formes de violence et de harcèlement au travail.
Les chiffres sont désolants. Selon des recherches menées par Égale Canada, 30 pour cent des travailleuses et travailleurs canadiens LGBTABI ont affirmé avoir vécu de la discrimination au travail. Les travailleuses et travailleurs trans sont particulièrement affectés par les répercussions économiques de ce genre de discrimination. Quarante-neuf pour cent des personnes trans se voient refuser un emploi potentiel ou soupçonnent qu’elles le sont parce qu’elles sont trans.
Les personnes trans et non binaires racialisées sont victimes de harcèlement à des taux encore plus élevés. Un récent rapport de Trans PULSE Canada sur la santé et le bien-être des personnes trans et non binaires racialisées pendant la pandémie a révélé que 72 % des répondants avaient été victimes de harcèlement verbal au cours des cinq dernières années et près de la moitié des répondants avaient été harcelés au travail ou à l’école. La majorité des répondants s’inquiétait aussi d’être arrêtée ou harcelée par la police ou les services de sécurité en raison de leur identité.
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