Les syndicats du Canada exhortent les gouvernements à défendre la liberté de la presse
Les syndicats du Canada célèbrent la Journée mondiale de la liberté de la presse en invitant les gouvernements du monde entier et du Canada à intervenir davantage pour protéger les droits des journalistes à exercer leur profession sans crainte de représailles, de violence ou même de mort.
« Un trop grand nombre de journalistes continuent de risquer leur vie pour défendre un élément fondamental de toutes les sociétés démocratiques : la liberté de la presse », a déclaré Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada (CTC). « C’est un jour important qui permet de se souvenir de ceux qui sont morts dans l’exercice de leurs fonctions et de continuer à plaider pour une meilleure protection pour ceux qui poursuivent leur travail important malgré la crainte de représailles ou d’attaque. »
L’observatoire de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a comptabilisé 99 journalistes tués en 2018, et un total de 1 307 journalistes tués entre 1994 et 2018. Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2019, établi par Reporters sans frontières, le nombre de pays dans le monde où les journalistes sont en mesure de travailler en toute sécurité baisse continuellement.
Le classement indique que le Canada est demeuré stable au 18e rang, identique à 2018. « De retour dans le top 20, mais encore place à amélioration », indiquent les auteurs. Le rapport souligne un certain nombre de facteurs contribuant à cette stagnation : les efforts incessants de la Gendarmerie royale du Canada pour forcer un journaliste de Vice News à remettre ses communications avec une source; les accusations au criminel et les poursuites au civil contre un journaliste pour son reportage des manifestations contre un projet hydroélectrique au Labrador et la fermeture de plus de 40 journaux indépendants.
« Le Canada doit mieux défendre les principes de la liberté de la presse et le pluralisme des médias », a ajouté M. Yussuff. « En période de méfiance croissante des médias, nous devons maintenant, plus que jamais, faire tout en notre pouvoir pour soutenir l’indépendance des organes de presse et continuer à plaider pour des investissements dans les organisations et médias d’information locaux. Notre démocratie en dépend. »