Personne ne devrait avoir à choisir entre conserver leur demeure familiale et payer des médicaments d’importance vitale
Dans le cadre de sa campagne nationale pour l’assurance-médicaments universelle, le Congrès du travail du Canada a lancé une puissante nouvelle vidéo racontant l’histoire de Judy Pope, femme de Cambridge, en Ontario, qui a été obligée de faire un choix impossible entre acheter un médicament qui aurait prolongé sa vie et maintenir intacts les finances et le foyer de sa famille.
Un médicament anticancéreux avait maintenu Judy Pope en vie pendant cinq ans mais, quand l’assurance-maladie complémentaire de son mari Gary a été confiée à un nouveau fournisseur, le plafonnement de la couverture était tel que les Pope étaient appelés à payer plus de 3 000 $ par mois de médicaments de leur poche.
Le pénible choix de Judy Pope est illustré dans une nouvelle vidéo du CTC lancée en ligne le 16 novembre. Cette vidéo est censée encourager les Canadiennes et les Canadiens à partager l’histoire des Pope et à signer une pétition en ligne que des milliers de personnes des différentes parties du Canada ont déjà signée.
« La population canadienne sait qu’il est tout simplement inacceptable qu’une personne doive choisir entre mettre sa famille en faillite et acheter un médicament salvateur », déclare Hassan Yussuff, président du CTC. « Il est temps que nos gouvernements agissent. »
Le Canada est le seul pays développé ayant un régime universel d’assurance-maladie qui ne comprend pas d’assurance-médicaments universelle. Notre système morcelé est inefficace et très coûteux. Le coût des médicaments sur ordonnance est plus élevé au Canada que dans tout autre pays, sauf les États-Unis.
Actuellement, 3,5 millions de Canadiennes et Canadiens n’ont pas les moyens d’acheter les médicaments qui leur sont prescrits. Cela a eu de graves effets sur la santé de nombreuses personnes. Certaines, comme Judy Pope, ont dû renoncer à la possibilité de prolonger leur vie.
- Environ le tiers des travailleuses et travailleurs du Canada n’a pas accès à un régime d’assurance-médicaments financé par son employeur.
- Moins le salaire d’une personne est élevé, moins elle est susceptible d’être assujettie à une assurance-médicaments.
- Les femmes et les jeunes travailleurs sont moins susceptibles que les autres d’avoir accès à l’assurance dont ils ont besoin.
- La moitié des Canadiennes et Canadiens craint d’avoir un jour du mal à payer les médicaments dont elle aura besoin, y compris la moitié des personnes qui ont actuellement accès à une assurance-médicaments.
« Les syndicats du Canada sont fiers d’avoir donné l’accès à une assurance-maladie à bon nombre de leurs membres, mais nous croyons que toute personne qui a une carte santé devrait pouvoir se procurer les médicaments dont elle a besoin », dit M. Yussuff.
« C’est pourquoi nous nous efforçons de faire instaurer un régime d’assurance-médicaments applicable à tous les membres de la population canadienne, quels que soient leur revenu, leur âge et leur lieu de travail ou de résidence », ajoute-t-il.