Syndicats du Canada : le gouvernement fédéral doit tenir ses promesses sur l’antiracisme
Cette année, les syndicats du Canada marquent la Journée internationale des droits de la personne en incitant le gouvernement fédéral à accroître l’aide qu’il apporte aux initiatives de lutte contre le racisme puisque la population canadienne a indiqué clairement qu’elle n’appuiera pas la peur et la division dans ses communautés.
Au cours de la campagne électorale fédérale, quelques partis ont fait fond sur le ressentiment à l’égard des immigrantes et immigrants et du multiculturalisme. Cependant, tous les grands partis politiques se sont engagés à en faire davantage pour lutter contre le racisme et la discrimination au Canada.
« Les Canadiennes et les Canadiens peuvent s’enorgueillir d’avoir collectivement rejeté le populisme de droite qui prend le pouvoir dans une grande partie du monde occidental », déclare Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC.
« Le nouveau gouvernement minoritaire doit mettre en œuvre des politiques efficaces et durables pour combattre le racisme et la haine qui n’en continuent pas moins d’exister. Il faut faire tous les efforts possibles pour niveler les obstacles à la réussite auxquels un nombre beaucoup trop grand de personnes se heurtent en raison de leur race, de leur ascendance ethnique, de leur religion ou de toute autre caractéristique identifiable. »
Voici les principaux engagements pris par les différents partis politiques :
- Doubler le financement de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme;
- Accroître les soutiens des membres de communautés racialisées cherchant de bons emplois stables;
- Améliorer la collecte de données au sujet des crimes haineux;
- Créer un groupe de travail national pour contrer la haine en ligne et mettre en œuvre une réglementation plus rigoureuse à l’égard des plateformes qui ne retirent pas les propos haineux en temps opportun;
- Collaborer avec les administrations locales pour voir à ce que chaque grande ville ait une unité de lutte contre les crimes haineux;
- Instaurer une formation obligatoire des juges sur les préjugés inconscients et le savoir-faire culturel;
- Étudier les réparations civiles possibles pour les victimes de discours haineux.
Les syndicats du Canada incitent en outre toutes les provinces et les municipalités à consulter les communautés locales pour créer et tenir des directions ou des secrétariats de l’antiracisme qui devraient être dotés de mandats clairs et de résultats attendus bien définis dans la lutte contre le racisme systémique.
« Il arrive beaucoup trop souvent que la discrimination entrave les gens de bon nombre de façons, y compris en matière d’emploi et d’engagement civique global », dit M. Rousseau. « Les communautés de couleur ont besoin de mesures concrètes et de résultats manifestes pour ce qui est de l’inclusion. Vu le consensus établi entre les partis, nous croyons que l’heure est venue que le gouvernement fédéral agisse. La population canadienne y est nettement prête. »