
En cette Journée des droits de négociation collective, les syndicats célèbrent les victoires remportées pour tous les travailleurs
Les syndicats du Canada reconnaissent le 8 juin en tant que Journée des droits de négociation collective en célébrant la longue et fière histoire des importantes victoires remportées par le mouvement syndical à la table de négociation, qui constituent un patrimoine améliorant les réalités économiques de tous les travailleurs et les travailleuses du Canada et de leurs familles.
« La négociation collective permet aux travailleuses et travailleurs de participer à la prise de décisions fondamentales qui influencent leur vie et, grâce à l’action collective, elle améliore les conditions et les perspectives de leurs familles plutôt que de laisser libre cours à une course vers le fond », dit Hassan Yussuff, président du CTC. « Tous les travailleurs et les travailleuses devraient pouvoir exercer le droit fondamental d’avoir une voix collective dans leur lieu de travail. »
La négociation collective permet aux travailleurs et travailleuses de s’unir au sein de syndicats pour avoir un mot à dire sur les salaires et les conditions de travail qui fait le contrepoids du pouvoir patronal. La négociation collective a permis aux personnes syndiquées de négocier des salaires plus élevés, de meilleurs avantages sociaux et des lieux de travail plus sécuritaires. Elle est le meilleur moyen d’améliorer les salaires et les conditions de tous les travailleurs et les travailleuses du Canada.
La liberté de fonder un syndicat ou d’adhérer à un syndicat est au cœur de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies et constitue un droit fondamental qui assure la capacité de défendre d’autres droits. Le Canada a ratifié la Convention 87 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical en 1972. En 2017, il a ratifié la Convention 98 de l’OIT sur le droit de négociation et de négociation collective.
Toutefois, une des victoires les plus importantes a été remportée en 2015 quand le plus haut tribunal du Canada a reconnu les droits syndicaux au Canada dans deux jugements auxquels le sens global a été donné que la négociation collective est assujettie à la garantie de liberté d’association que donne la Charte des droits et libertés. Dans ces jugements, la Cour suprême du Canada a indiqué aux Canadiennes et Canadiens, aux employeurs et aux gouvernements non seulement que le droit de négocier collectivement compte parmi les libertés fondamentales de la population canadienne, mais aussi que la capacité de fonder des associations indépendantes aux fins de la négociation collective libre appuyée par le pouvoir de grève est un bien fondamental de la démocratie et de la société canadiennes.
De nos jours, une écrasante majorité des travailleurs et travailleuses du Canada a le droit légal de négocier collectivement.
« Tous les travailleurs et les travailleuses bénéficient des gains obtenus initialement par les syndicats à la table de négociation et intégrés à la législation sur le travail », affirme M. Yussuff. « Les salaires minimums, les jours fériés payés, les congés de maternité et les indemnités d’heures supplémentaires ont été négociés en premier lieu par les syndicats, comme les règlements sur la santé et la sécurité au travail. Ensuite, ils ont été incorporés à la législation et tous les travailleurs et les travailleuses en bénéficient actuellement. »
Ces dernières années, les syndicats du Canada ont continué à remporter d’importantes victoires pour améliorer le gagne-pain de tous les travailleurs et les travailleuses grâce à une expansion historique du Régime de pensions du Canada, à une interdiction nationale de l’amiante, à l’adoption de congés payés pour violence conjugale et à la bonification des normes d’emploi et des lois sur le travail dans l’ensemble du pays. La campagne que mène le Congrès du travail du Canada pour un régime d’assurance-médicaments universel vise à fournir les médicaments sur ordonnance dont ils ont besoin à tous les membres de la population du Canada, quels que soient leur revenu, leur âge ou leur lieu de travail ou de résidence.
« Habilités par le droit de négocier collectivement, les syndicats continuent à défendre les droits intrinsèques des travailleurs et travailleuses qui rétablissent l’équilibre du pouvoir économique dans notre pays », ajoute M. Yussuff. « La célébration de la Journée des droits de négociation collective est un moyen de reconnaître les efforts faits pour établir les lois souvent négligées et mal comprises qui appuient nos valeurs canadiennes fondamentales d’égalité, de coopération et de justice. »