La banque du Canada et les gouvernements doivent faire passer avant tout le bien-être des travailleurs et des familles
OTTAWA–Les syndicats du Canada sont heureux que la Banque du Canada ait décidé aujourd’hui de ne pas hausser davantage le taux d’intérêt, mais ils signalent que, vu le nombre des personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts, la Banque doit annoncer la fin des relèvements de taux d’intérêt et les gouvernements doivent agir pour aider les familles laissées pour compte.
« Nous avons appris la semaine dernière que notre économie se contracte. Statistique Canada a annoncé que la croissance de notre économie a été négative pendant le deuxième trimestre, comme le compte bancaire de bien des Canadiens et Canadiennes. Les familles se voient poussées à bout et un nombre croissant de travailleurs et travailleuses vivent d’un chèque de paie à l’autre en craignant de perdre leur emploi. Après 10 relèvements des taux d’intérêt, la décision prise aujourd’hui par la Banque n’a pas fait empirer une situation déjà horrible », met en garde Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Puisque les familles voient leurs charges de remboursement de prêt hypothécaire et les paiements de prêt et de crédit monter en flèche, nous incitons le gouverneur Macklem à mettre le bien-être des gens au cœur de la politique monétaire du Canada et à déclarer la fin des relèvements de taux d’intérêt. »
Madame Bruske rappelle que le mandat de la Banque du Canada a été modifié en décembre 2021 de manière à lui donner la latitude de tenir compte de l’impact sur les personnes et les emplois mais que la Banque continue à se préoccuper uniquement de l’inflation, ne prêtant pas assez attention aux gens ordinaires.
« L’obstination de la Banque à relever les taux d’intérêt et à hausser ainsi les taux hypothécaires a pour effet non seulement de nuire à de très nombreux propriétaires et locataires mais aussi d’être le principal facteur d’inflation », dit madame Bruske. « La Banque a la latitude nécessaire pour examiner les effets sur les gens. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait? Elle doit cesser d’essayer de se servir d’une politique monétaire désuète pour relever les défis actuels. »
Madame Bruske ajoute que, bien qu’il ne lui revienne pas de fixer les taux d’intérêt, le gouvernement a pour responsabilité d’aider les familles en difficulté.
« Nous entendons parler d’innombrables travailleurs et familles qui n’arrivent pas à payer le loyer ou la facture d’épicerie. Or, les taux d’intérêt ne sont qu’un élément du problème. Le gouvernement peut en faire beaucoup plus pour aider les personnes qui ont le plus de difficulté », affirme madame Bruske. « À la reprise des travaux parlementaires, dans deux semaines, nous nous attendrons à ce que tous les partis s’unissent pour appuyer une action urgente visant à bâtir plus de logements abordables, à créer de bons emplois syndiqués durables et à mettre en œuvre une assurance-médicaments à prestation publique. »
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