BRUSKE : Les chamailleries politiques doivent être remplacées par une intervention d’urgence de tous pour sauver la vie d’enfants
OTTAWA––Le Canada voit augmenter le nombre des enfants qui tombent gravement malades et même meurent au cours de la triple épidémie de COVID, de grippe et de VRS. Les syndicats du Canada demandent aux hommes et femmes politiques de tous les niveaux de cesser de se blâmer les uns les autres et de se quereller pour s’unir afin de voir à ce que le personnel de la santé reçoive les ressources et le soutien dont il a besoin pour fournir les soins que les patientes et patients méritent.
« La dernière chose dont des parents veulent entendre parler pendant qu’ils voient leur enfant avoir du mal à respirer, ce sont des querelles d’hommes et femmes politiques au sujet de financement. Or, c’est tout ce dont nous entendons parler depuis des mois », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Le Canada est un pays riche. Les gouvernements ont les ressources nécessaires pour régler la crise actuelle. Ce qu’il manque, c’est la volonté politique de la régler. »
Madame Bruske ajoute qu’il existe nettement un consensus au sujet de la majoration des fonds fédéraux à verser aux provinces au titre de la santé et du besoin de rendre leur paiement conditionnel à l’amélioration de l’aide apportée au personnel de la santé et à l’obtention de meilleurs résultats pour la santé. La ministre fédérale de la Santé a même reconnu qu’on était sur le point de conclure une entente pendant la réunion des ministres de la Santé tenue le mois dernier.
« On demande aux membres du personnel de la santé d’effectuer deux ou trois quarts de suite uniquement pour tenir aller leur service. Pendant que les hommes et femmes politiques se disputent, le personnel de la santé s’épuise en raison de sa charge de travail insoutenable », affirme madame Bruske. « Le personnel médical et infirmier et les personnes militant en faveur des soins de santé proposent des solutions concrètes. Nous avons donc les fonds et les solutions. Il est temps d’enfermer nos dirigeants dans une pièce jusqu’à ce qu’ils concluent une entente. »
Madame Bruske rappelle que les premiers ministres provinciaux ne doivent pas invoquer la crise pour privatiser les soins de santé ni employer les fonds fédéraux supplémentaires pour accorder des réductions d’impôt, comme certaines provinces l’ont fait par le passé.
« Certains gouvernements conservateurs ont même ouvert la porte à la privatisation, tentant de profiter de la crise actuelle pour affaiblir notre système de santé public. Les syndicats du Canada ne laisseront pas cela se produire », met en garde madame Bruske. « Nous devons renforcer notre système de santé public en y incorporant l’assurance-médicaments, les soins de santé mentale et les soins de longue durée plutôt que de rétablir un système où la qualité des soins est déterminée par le montant que vous avez en banque. »
-30-
Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :
Relations avec les médias du CTC
media@clcctc.ca
Cellulaire : 613-526-7426