Les syndicats du Canada accueillent la nouvelle déclaration pour lutter contre la violence fondée sur le genre
Les syndicats canadiens accueillent favorablement la déclaration commune pour un Canada sans violence fondée sur le sexe entérinée par les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la condition féminine.
Cette déclaration renforce le droit de vivre à l’abri de la violence et la nécessité d’actions concrètes pour prévenir et contrer la violence fondée sur le genre. Elle établit également la vision, les principes, les objectifs ainsi que les piliers communs d’un Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe « axé sur une approche évolutive qui orientera nos actions pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe ». Les syndicats du Canada et nos alliés dans les mouvements féministes réclament depuis longtemps l’élaboration d’un Plan d’action national.
« Plus de la moitié des femmes au Canada subiront des actes de violence ou de harcèlement dans leur vie », indique Marie Clarke Walker, secrétaire-trésorière du Congrès du travail du Canada. « En raison de la pandémie de COVID-19, il est devenu encore plus difficile pour les survivantes d’avoir accès à du soutien. Pour les personnes qui sont confrontées au racisme, au capacitisme, à l’homophobie, à la transphobie et à d’autres oppressions, l’obstacle pour obtenir des services est parfois insurmontable. »
Un Plan d’action national permettrait de mieux coordonner les efforts de tous les ordres de gouvernement afin de prévenir la violence fondée sur le genre et soutenir les survivantes afin qu’elles bénéficient d’un accès opportun et approprié sur le plan culturel aux services. S’il est bien élaboré, ce plan serait un complément aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et aux appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
« Tous les efforts visant à lutter contre la violence fondée sur le genre doivent également porter sur la violence et le harcèlement au travail », ajoute Mme Clarke Walker. « Chaque pilier du Plan d’action national doit inclure des recommandations pour prévenir et contrer la violence et le harcèlement dans le monde du travail, qui sont guidées par la Convention no 190 de l’Organisation internationale du Travail. »
Pour que le Plan d’action national sur la violence fondée sur le genre soit vraiment efficace, le Canada doit ratifier la Convention no 190 de l’OIT – le premier traité mondial sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
La Convention no 190 a été adoptée par l’OIT en 2019. Elle énonce des politiques claires et sensibles aux genres que les gouvernements et les employeurs doivent mettre en place afin d’œuvrer à l’élimination de formes de violence et de harcèlement au travail. Elle devient juridiquement contraignante une fois qu’un pays la ratifie. Le Canada doit obtenir l’accord de toutes les provinces et de tous les territoires pour ratifier la Convention.
Les femmes du Canada trouvent qu’il #fautquecabouge en matière d’élimination de la violence fondée sur le genre. Une crise nationale exige une action audacieuse et nationale. Nous saluons cette première étape importante des ministres de partout au pays et nous nous réjouissons de pouvoir enfin aller de l’avant ensemble.