
Les syndicats du Canada se joignent à la journée d’action mondiale pour les soins
La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence la vulnérabilité du système de soins du Canada. Le 29 octobre, les syndicats du Canada se joindront à la Confédération syndicale internationale et à Global Unions afin de participer à une journée d’action mondiale pour les soins.
Les travailleurs et les travailleuses du monde entier veulent des investissements dans la santé publique et des soins englobant les services de santé mentale, de garde d’enfants, d’éducation de la petite enfance et les soins aux personnes âgées et d’autres services sociaux accessibles à toutes nos communautés. Au Canada, les syndicats réclament en outre une commission fédérale sur l’économie des soins.
Des décennies de politiques budgétaires dictées par le souci d’austérité et une approche fondée sur le marché à l’égard de la prestation des soins ont créé des iniquités et des lacunes.
« Nous sonnons l’alarme au sujet de la crise dans le domaine des soins depuis des années », déclare Marie Clarke Walker, secrétaire-trésorière du CTC. « Les pressions supplémentaires exercées par la pandémie de la COVID-19 ont fait empirer les problèmes. Notre économie compte plus que jamais sur le travail non rémunéré et le travail précaire à bas salaire accompli par des femmes dont une forte proportion est racialisée. »
Le Canada a besoin de solutions de relance axées sur les soins. Ces solutions doivent répondre aux besoins des membres les plus vulnérables de notre société, créer de meilleurs emplois et mettre notre économie et notre filet de sécurité social à l’abri des crises futures.
La commission fédérale proposée sur l’économie des soins étudierait, concevrait et mettrait en œuvre une stratégie des soins pour le Canada qui :
- établirait une stratégie vaste et inclusive sur le marché du travail pour créer des emplois de prestation de soins équitables et de qualité élevée;
- examinerait le travail rémunéré et non rémunéré de prestation de soins et dresserait un plan permettant de répondre à la demande grandissante de soins;
- réduirait et redistribuerait le travail non rémunéré de prestation de soins accompli par les femmes en améliorant l’accès à des services publics de soins pour les enfants, les aînés et les personnes vivant avec un handicap.
« La pandémie a mis en évidence ce qui est défectueux depuis trop longtemps », dit madame Walker. « Nous devons repenser notre approche à l’égard des soins. Les forts systèmes de soins publics – qu’il s’agisse de soins de santé, de services de garde à l’enfance, de soins de longue durée ou de soins aux personnes ayant un handicap – sont indispensables au bien-être des individus, des familles et des communautés. »
Les syndicats du Canada réclament un plan canadien ancré dans notre façon de faire, notamment en prenant soin les uns des autres. Les investissements publics dans les services – plutôt que dans l’austérité – sont un élément crucial d’une réponse solide et d’une relance assurant notre bien-être collectif.