Le gouvernement du Canada devrait s’efforcer à faciliter l’accès des aides familiaux étrangers au statut de résident permanent au lieu d’imposer de nouvelles restrictions
« Le gouvernement fédéral doit cesser de jouer avec les espoirs et les rêves des travailleuses et travailleurs étrangers. Il doit accorder aux personnes venant au Canada pour y exercer le métier d’aide familial le statut de résident permanent dès leur arrivée », a déclaré Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada.
À l’heure actuelle, les aides familiaux sont obligés d’accepter d’être mal payés, isolés et de travailler dans des conditions parfois dangereuses pendant deux ans avant de pouvoir demander la résidence permanente.
En éliminant cette possibilité et en exigeant que les aides familiaux passent par le programme Entrée express pour demander la résidence permanente, le gouvernement réduira considérablement le nombre d’aides familiaux qui obtiendront le droit de rester au Canada sous ce statut.
Dans un geste positif, les ministres Chris Alexander et Jason Kenney ont annoncé que les aides familiaux ne seront plus obligés de vivre chez l’employeur. « Cela fait des années que nous poussons le gouvernement à éliminer l’exigence d’habiter chez l’employeur et du même coup à mettre fin à l’exploitation et à la maltraitance qui vont souvent de pair », explique Hassan Yussuff. « Mais rendre l’accès au statut de résident permanent plus difficile est un énorme pas dans la mauvaise direction. »
Le gouvernement propose de créer deux nouvelles catégories, l’une pour les intervenants de services de garde d’enfants à domicile, et l’autre pour les aides aux personnes malades nécessitant d’importants soins. Le nombre de demandeurs principaux dans chaque catégorie sera limité à 2 750 par an, mais le gouvernement refuse de dévoiler ses intentions au regard du statut de résident permanent avant le 30 novembre.
À l’heure actuelle, les aides familiaux qui habitent chez l’employeur n’ont pas la possibilité de suivre des formations pour maintenir et améliorer leurs compétences et qualifications professionnelles. Le CTC demande au gouvernement de s’assurer que les aides et intervenants étrangers puissent suivre des formations en éducation de la petite enfance, des cours sur le travail de personnel de soutien et des programmes spécifiques sur les soins de santé pour mettre à niveau leurs compétences.