O’Toole tisserait un filet de sécurité social avec du vent
Les conservateurs publient les coûts de leur plateforme, mais la population canadienne sait déjà ce que coûtent les promesses manquées des conservateurs.
Les syndicats du Canada soulignent que l’énorme manque à gagner que comporte la plateforme électorale d’Erin O’Toole et ses propositions qui laisseraient les travailleurs et travailleuses pour compte mettraient en péril le filet de sécurité social déjà affaibli du Canada.
Les spécialistes signalent que les prévisions de croissance peu réalistes des conservateurs créent un gigantesque déficit budgétaire dans leur plan.
« Outre le fait que le plan risqué de M. O’Toole a un trou budgétaire béant en son cœur, ses politiques semblent avoir été rédigées par ses amis de chez Uber et des milieux financiers », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Il tente de tisser un filet de sécurité social avec des belles paroles et de promesses creuses. »
Madame Bruske fait remarquer que l’engagement d’O’Toole à annuler les accords conclus avec les provinces en vue de créer de nouvelles places en garderie et son projet de créer un « compte personnel d’épargne » sont deux excellents exemples de la façon dont les politiques des conservateurs affaibliraient le filet de sécurité social du Canada.
« Les travailleurs – soit principalement des femmes – ont dû faire un choix impossible quand les écoles et les garderies ont fermé. Bon nombre d’entre eux ont été obligés de mettre leur vie de travail en suspens. Quelle solution M. O’Toole propose-t-il aux parents? » demande madame Bruske. « Après que les travailleuses ont lutté pendant des décennies pour obtenir des services de garde d’enfants, M. O’Toole s’engage à annuler les accords visant à créer plus de places dans les garderies de qualité à prix abordable. »
Une autre proposition des conservateurs qui affaiblirait encore davantage le filet de sécurité social du Canada est celle du « compte d’épargne personnel » qui priverait certaines personnes travaillant dans l’économie à la demande d’un véritable accès à une pension et à l’AE en les obligeant à compter sur de coûteux produits financiers vendus par les banques et les institutions financières.
« M. O’Toole ne ferait pas que compromettre les bases de l’AE et du RPC : il implanterait un système à deux vitesses dans lequel les personnes à bas salaire se feraient reléguer au second plan », ajoute madame Bruske. « La pandémie nous a enseigné que nous devons élargir la couverture de l’AE pour que tous les travailleurs et travailleuses y soient admissibles, mais les conservateurs opteraient plutôt pour l’affaiblissement du filet de sécurité social sur lequel comptent les travailleurs et travailleuses. »
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