
Aujourd’hui, le Congrès du travail du Canada se joint aux communautés autochtones partout au Canada pour célébrer la Journée nationale des Autochtones.
Le CTC profite également de l’occasion pour féliciter le gouvernement d’avoir signé en mai la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La Déclaration reconnaît que les peuples autochtones ont des droits fondamentaux sur des questions telles que la langue, la terre, la santé et l’éducation.
« Cet aval a mis du temps à venir et nous félicitons le gouvernement fédéral d’avoir publiquement pris cet engagement important envers les droits des peuples autochtones », a déclaré Hassan Yussuff, président du CTC.
M. Yussuff fait toutefois remarquer qu’il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour veiller à ce que les principes énoncés dans la Déclaration, ainsi que les recommandations contenues dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation (CVR), soient mis en pratique dans les communautés autochtones partout au Canada.
La CTC collaborera avec ses affiliés sur l’élaboration d’un cadre d’action syndicale pour guider la mise en œuvre des recommandations du rapport de la CVR.
« Les syndicats, les employeurs et le gouvernement doivent tous se réunir pour contester les politiques existantes qui ont conduit à l’inégalité, à la discrimination, aux disparités en matière d’égalité d’accès à l’emploi, à l’éducation, au logement, à la protection de l’enfance, à la justice et à l’eau potable dans les communautés autochtones », a indiqué M. Yussuff.
Par exemple, les Canadiens et les Canadiennes autochtones ont un taux de chômage à deux chiffres depuis 2007 alors que celui des Canadiens et Canadiennes non autochtones ne comprend qu’un chiffre depuis ce temps. Quand ils ont un emploi, les Canadiens autochtones, et particulièrement les femmes, ont des revenus considérablement inférieurs.
Les femmes et les filles autochtones sont également exposées à un risque accru de crimes violents — 16 % des femmes assassinées au Canada entre 1980 et 2012 étaient autochtones, selon les statistiques du gouvernement.
« L’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées demeure une priorité pour les syndicats canadiens, et nous appuyons les femmes des communautés autochtones qui réclament un processus approfondi fondé sur le respect des droits de la personne », a ajouté M. Yussuff.